Assigné à résidence depuis le 23 avril 2008, je publie dans ce blog quelques billets décrivant ma vie en apesanteur, entre liberté surveillée et confinement forcé.
Cassius Clay alias Mohamed Ali disait : « C’est la répétition d’affirmations qui conduit à la croyance, et lorsque cette croyance devient une intime conviction, des choses commencent à se produire... ».
« La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d’homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux. ». Cet excipit du Mythe de Sisyphe d’Albert Camus est le point de départ de cette réflexion sur ma condition.
Le 27 septembre 2020, j'étais interpellé dans un café associatif d'Aurillac (Cantal) pour un retard de 25 minutes sur le couvre-feu que je dois respecter toutes les nuits entre 21 heures et 7 heures du matin.
Je tiens à témoigner toute ma reconnaissance pour celles et ceux qui ont contribué à me soutenir ainsi que ma famille, particulièrement ces derniers mois.
Par Kamel DAOUDI
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C'était hier, place de la Bienfaisance ; à quelques pas de la plus vieille échoppe d'Aurillac. Elle datait du haut Moyen-âge et s'était rebéquée à l'usure inexorable du temps. Elle continuait à reluquer le commerce des gens, impassible comme une vieille mamie qui en avait vu d'autres.
Ce soir, j'étais en ville, place de la bienfaisance à 2,5 km de mon nid d'aigle qui m'enserre et me sert de résidence surveillée : résidence hyperbolique et surveillance euphémique.
J'avais appris par curiosité que la Cie la Transversale allait jouer une adaptation de Vernon Subutex de Virginie Despentes.
Traduction personnelle de l'article du 26 juin 2020 (journée internationale de soutien aux victimes de la torture)
de Scott Roehm, Juan E. Méndez & Katherine Gallagher
de l'association étasunienne, Just Security