Historien et politologue, patriote progressiste et mondialiste originaire du Congo-Kinshasa ; Agrégé de l'enseignement secondaire supérieur, vit à Genève (Suisse)
Genève - Suisse
Passionnément marxiste, je crois à la révolution, à la radicalité et à la confrontation si on veut vraiment changer profondément l'ordre injuste des choses. Mais, par pragmatisme, je m'inscris dans la1…
militance réformiste ou socialiste. Quant à l'éclairage idéologique et politique, je suis persuadé que le discernement s'acquiert et s'aiguise à la lumière du débat contradictoire.
Une ethnocratie tyrannique des hédonistes, caractérisée par marginalisation systémique des opposants et des élites, accompagnée d’élimination physique et de réclusion, s’enracine au Congo. La censure omniprésente, la destruction des patrimoines et la réécriture de l’histoire sont autant d’outils pour s’aménager une pérennité. Un sursaut des élites s’impose pour stopper ces dérives désastreuses.
L'avenir de l'AFC/M23 est lié à l'Accord de Washington et à la volonté des acteurs concernés à appliquer ses principes. Son exclusion des négociations est un calcul stratégique à double tranchant : elle lui offre une certaine liberté d'action ; mais l’expose aussi à une isolation croissante ; si l'accord parvient à affaiblir ses réseaux de soutien et à légitimer une réponse plus ferme contre eux.
Qui pour relever les défis de souveraineté, de sécurité, de justice équitable pour tous et d’infrastructures au Congo ? L’hédonicratie de Tshilombo a largement démontré qu’il n’en a pas la capacité. La coalition de Kanambe avec l’AFC/M23 le peut-elle ? Mais il faut alors qu’elle renverse d’abord l’ethnocratie de l’hédoniste Tshilombo. Restera ensuite l’épineuse question de souveraineté…
La situation dans l'Est de la RDC est complexe et plusieurs facteurs peuvent expliquer le blocage actuel de la progression de l'AFC/M23 ; malgré ses avancées initiales, et ce, en parallèle des efforts de Kinshasa pour se réarmer. Il s'agit moins d'une "naïveté" que d'une phase potentiellement planifiée d'une stratégie plus large, dans un environnement géopolitique volatile…
Par sa percée diplomatique gigantesque, si ce n’est pas un artifice, Tshilombo prouve qu’il s’est émancipé de l’emprise de ses géniteurs politiques. L’exploit est d’autant sublime qu’il a hérité de l’appareil sécuritaire de son prédécesseur. Comment Tshilombo a-t-il su s’en accommoder jusqu’à s’en servir pour s’attaquer à ses maîtres qui le lui ont légué ? Notre hypothèse dans les lignes suivantes
Par son tribalisme exacerbé et bradage du patrimoine par des contrats ambigus et superposés, Tshilombo attise des conflits et expose le Congo à l’implosion. L'avenir du pays dépend de la capacité des élites à le réinventer en neutralisant ses ennemis internes et externes pour rebâtir une nation viable. Pour les patriotes congolais, l'urgence consiste à constituer un mouvement solidaire et fort
Entre Tshilombo et Kanambe, comme face à la peste et choléra les Congolais sont confrontés à un véritable choix cornélien. Mais, dans une perspective à court et moyen terme, il y a lieu d’y mettre des nuances pour qu’entre deux maux, choisir le moindre ! Entre Tshilombo et Kanambe, le moindre mal est celui qui évite la guerre civile au Congo et peut neutraliser le mal absolu incarné par l’autre.
Pour les patriotes congolais aujourd’hui, l’urgence consiste d’abord à faire émerger un mouivement patriotique fort pour neutraliser en priorité les ennemis internes ; notamment ces médiocres, jouisseurs, traîtres et stipendiaires à la solde des envahisseurs du Congo. Et, avec un front patriotique compact, ils peuvent juguler efficacement l’occupation et se réapproprier leurs terres souillées...
Par un geste patriotique simple, mais de grande classe, Tshilombo peut sortir le Congo de la crise et stopper les guerres dont le pays est victime. Ce geste de haute sagesse consisterait à céder le pouvoir aux églises chrétiennes déjà organisées et mobilisées autour de la CENCO et de l’ECC afin qu’elles pacifient le pays en assurant une courte transition politique vers des élections crédibles...
Depuis la présidentielle de 2018, Fayulu a incarné une ligne vertueuse de la politique au Congo. De nombreuses personnes, dont Serge Welo entre autres, ont sacrifié leur vie pour défendre cette vision. En s’alignant sinistrement à la traîne de Tshilombo ce 5 juin 2025 en vue de constituer un nouveau front politique, le Président élu trahit-il certains et se met-il du bon côté de l'histoire ?