Historien et politologue, patriote progressiste et mondialiste originaire du Congo-Kinshasa ; Agrégé de l'enseignement secondaire supérieur, vit à Genève (Suisse)
Genève - Suisse
Passionnément marxiste, je crois à la révolution, à la radicalité et à la confrontation si on veut vraiment changer profondément l'ordre injuste des choses. Mais, par pragmatisme, je m'inscris dans la1…
militance réformiste ou socialiste. Quant à l'éclairage idéologique et politique, je suis persuadé que le discernement s'acquiert et s'aiguise à la lumière du débat contradictoire.
Légitimité de Tshilombo mise à mal par Kabila, qui exhorte à son dégagisme via son nouveau levier : Sauvons la RDC. Tandis que Tshisekedi rejette le dialogue inclusif, il négocie avec le M23, qu'il dit manipuler par le Rwanda. Nourri par la faillite populaire du régime, 3% contre 53% des sondés, le suprême duel tourne déjà au profit de Sauvons la RDC avant même l'emballement frontal en perspective
Dans sa version holistique, en intégrant tout le monde et tous les problèmes de fond à la source de la récurrente crise paralysant la RDC, telle que prônée par les églises chrétiennes, le dialogue inclusif servirait de fondation à une véritable et forte légitimité, opposable à tous, promue par tous, susceptible surtout de trouver une issue pacifique à la crise sociopolitique et sécuritaire en RDC
Nous refusons de rester spectateurs face à l’effondrement moral, institutionnel, économique et social du Congo : notre nation. Le silence est complice ! L’indifférence est une trahison !
Ce n’est pas seulement Tshilombo qui s’est prosterné, c’est tout le Congo qu’il a exposé à l’humiliation et des alliés qu’il déconcertés. Impliqué dans l’action militaire et sur une de crête entre la paix avec le Rwanda et l’alliance avec le Congo, le Burundi risque de réévaluer sa position. Une marginalisation régionale totale de la RDC est à redouter. Mais, la dignité du Congo ne se négocie pas
Message de Kabila est clair : Je suis encore là, je consulte, je rassemble, j’évalue et je lance… Il ne cherche pas à convaincre ; il préfère inquiéter et y parvient avec brio. Car, à ce jeu, ce n’est pas le plus bruyant qui gagne. C’est celui qui a un coup d’avance. Avec la sortie de Sauvons la RDC, Kabila a déjà pris des longueurs d’avance
En focalisant l'attention sur la menace extérieure, Tshilombo se sent légitimé à prendre des mesures autoritaires contre ses opposants internes, les taxant de trahison ou de distraction par rapport aux enjeux prioritaires de l’heure pour fermer la porte au dialogue politique ainsi qu’aux exercices démocratiques échus et orchestrer un glissement anti-constitutionnel en douceur...
La diplomatie congolaise, dans ses dérives les plus récentes, ne se contente plus de menacer sans effet ni de tendre la manche sans dignité. Elle s’illustre désormais par des gestes de soumission soigneusement chorégraphiés, des révérences intéressées qui trahissent une stratégie d’humiliation consentie...
Après les menaces sans effet, après la manche sans dignité, voici le temps du mutisme stratégique. Le président parle beaucoup, mais ne dit rien. Il promet la guerre, mais ne la prépare pas. Il évoque la souveraineté, mais ne la défend pas. Il promet le dialogue, mais ne s’ouvre pas aux autres forces de la nation. Que faut-il encore attendre de celui qui a transformé le Congo en propriété privée ?
La paix des braves ne s’improvise pas : elle exige sincérité, mémoire et justice ! Tshilombo nous a par contre habitués au contraire et à la trahison. Si tel est la tendance qui se profile à l’horizon, il urge alors que, à l’instar de ce qui s’est passé au Sahel et au Madagascar, ceux qui ont l’« auto-reconnaissance d’élites » jouent le rôle qui leur échoit...
Congo est désormais le pays le plus pauvre du monde ! Quand le verbe présidentiel devient un rituel sans effet, le pouvoir vacille. Tshisekedi menace, mais qui tremble encore ? Tribune 1 : « Le règne des menaces sans effet ! » Une série qui décortique le crépuscule d’un règne. Lorsque Tshilombo fait la manche sans dignité !