"Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards, ni patience". René Char. « Cet éditorialiste « de la street », contrairement aux commentateurs rémunérés du petit écran, injecte de l’humour,1…
de l’autodérision, du doute partout où il le peut. Travailleur de l’ironie, Mačko manie la taquinerie avec brio pour mieux chatouiller les politiques et démasquer leurs aberrations. » Livia Garrigue, « Contester l'ordre policier - Mačko Dràgàn, un anar en Estrosie »
« Si chaque homme vivant se levait et cherchait, dans les bureaux, qui est son parasite personnel …», lit-on dans l’Automne à Pékin de Vian. Cher parasite, si je te trouvais, je te dirais, à toi qui nous fait suer pour toucher nos allocations, notre dû, que dans la guerre sociale qui a lieu, tu te fais le complice de l’État qui nous broie, nous, perdus dans la pile de dossiers non-traités.
Par Mačko Dràgàn
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J’ai fait un cauchemar. Les services publics étaient en miettes. La pauvreté explosait. Les bars étaient fermés. Les manifestations étaient prohibées. Les facs étaient closes, comme tous les lieux de culture. Vendre des livres était interdit. Des attestations étaient nécessaires pour circuler dans les rues. Il y avait des flics partout. Une seule chose m’était permise : travailler.
Par Mačko Dràgàn
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[Rediffusion] C’est quoi, un espace public ? Pour le pouvoir c’est un lieu à gentrifier, privatiser, fliquer. Pour nous, habitant.e.s des quartiers, précaires, sans-abris, squatteurs, artistes de rue, manifestant.e.s, c’est un lieu de vie. Nous avons donné la parole à ces invisibles, afin de voir ce que nous avons perdu –et ce qu'il nous faut reprendre. Parce qu’on peut vivre ensemble. Sans répression.
Par Mačko Dràgàn
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Ça y est, couvre-feu. Mon bar va fermer à 20h30. Et peut-être même qu’il va fermer tout court, si ça continue. Et c’est triste, parce que mon bar, si vous saviez… c’est vraiment un lieu où l’expression « faire société » prend tout son sens. Je dirais même qu’avec notre bar, c’est un peu de la démocratie qui s’en va. Ce n’est pas un lieu « inutile ». Un bar qui ferme, c'est une agora qui meurt.
Par Mačko Dràgàn
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Trop de mots partout. J’ai beaucoup hésité avant d’écrire, d'où le titre. Peut-être que nous devrions réapprendre l’art subtil du recueillement. Et du silence qui l’accompagne toujours, au moins pendant quelques temps, dans l’attente de pouvoir mettre des mots justes sur notre impuissance, notre douleur, et sur la souffrance d’une famille éplorée. Apprendre à se taire...
Par Mačko Dràgàn
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Mercredi, je lis les annonces de Manu. Je vois : « on n’ira plus chez des amis faire la fête » Pardon ? « Vous êtes en train de créer une nation de fantômes », a écrit une amie. Heureusement, la fête n'est jamais finie, et vous, les gouvernants, vous allez vous débrouiller pour qu’on puisse la faire sans se mettre en danger. C’est votre boulot. Sauvez nos services publics, et laissez-nous chanter.
Macron est venu dans la Roya, il a été bien reçu, des gens sont venus lui parler, et je m’interroge : jusqu’à quand allons-nous tenir des encravatés comme lui comme des interlocuteurs viables ? Alors qu’il est temps qu’ils sachent que tant qu’ils se prendront pour nos chefs, là où nous vivons, ils ne seront jamais les bienvenus, parce qu'ils ne représentent qu'eux-mêmes et leur classe.
Par Mačko Dràgàn
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Je m’étais pourtant juré d’être optimiste : plus de papiers anxiogènes et déprimants sur les expulsions, les GAV, les procès, la (sur)vie covidée, les agressions de l’extrême-droite... Et là, bam ! Voilà que le destin nous touche au cœur : dans la Roya. Notre précieuse vallée, en ruine. C’est quoi la suite ? Une invasion martienne ? Et que faire pour se sortir de la sidération face au désastre ?
Par Mačko Dràgàn
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Puisque selon Valeurs Actuelles la fiction permet tout, moi, suite à la dernière immondice de Zemmour sur CNews, je vais aussi publier un récit. Le polémiste y est kidnappé par un groupe anarcha-féministe, les Mary Read, et forcé de lire en direct un mea culpa : "J’ai, par mes paroles, semé les germes de la haine la plus stupide partout autour de moi. Ceci me remplit de honte."
Par Mačko Dràgàn
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Je ne veux pas hurler au loup, mais la dystopie sanitaire, et son corollaire sécuritaire, dont je vois pointer le bout de la queue, me fait peur. Parce que ça me parait nous mener tout droit vers une fin unique : mourir, que cela soit du Covid, ou de faim et d’ennui suite à la crise et aux mesures contre le Covid (et oui, je dis LE Covid). Leur société est devenue invivable... Où est la sortie ?