«Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs». Article 35 de la1…
Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen du 24 juin 1793
Le ministre et amant de Catherine II, Grigori Potemkine, est passé à la postérité pour avoir fait ériger de belles façades en carton-pâte lors de la visite de l'impératrice en Crimée en 1787. Le préfet Laurent Nuñez, lui, a tout simplement décidé de vider l’avenue des Champs-Elysées pour les cérémonies du 8 mai 2023.
La contre-réforme des retraites ayant été promulguée, d’aucuns s’interrogent sur la capacité d’Emmanuel Macron à gouverner jusqu’à la fin du quinquennat. Que les souteneurs du régime se rassurent, ni les projets ni une majorité pour les voter ne feront défaut.
Le 17 avril 2023, le président de la République déclarait : « Nous avons devant nous 100 jours d’apaisement, d’unité, d’ambitions et d’actions au service de la France. » Florilège des déclarations « d’apaisement » en cette fin de règne.
Telles les précieuses du Grand Siècle, les préfets faisant assaut de servilité depuis quelques jours mériteraient qu’un Molière de notre époque les tournât en ridicule.
Rassurons d’emblée le lecteur que ce titre pourrait inquiéter : les casseroles dont il est ici question ne sont pas celles que trainent les ministres nommés par l’Homme Fort de cette lointaine contrée.
L’attente était insoutenable. Les « sages » de la rue de Montpensier allaient-ils retoquer la loi sur les retraites ? Un peu ? Beaucoup ? Passionnément ? A la folie ? Pas du tout ?
« J’étouffe ». Cri d’agonie répété sept fois par Cédric Chouviat, tué par la police lors d'une interpellation le 3 janvier 2020.
« Quand j’entends les mots violences policières, personnellement, je m’étouffe ». Déclaration de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, le 28 juillet 2020.
« La France (…) assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. » Sous le régime macroniste, cette disposition jugée quelque peu désuète de l'article 1er de la Constitution fait l’objet d’une « modernisation » qui ne manquera pas de renforcer le rayonnement de notre pays dans le monde.
Les arrestations arbitraires et les exactions d’une rare violence commises depuis le jeudi 16 mars par des forces de police se comportant comme la milice privée de la clique au pouvoir indiquent la voie qu’a choisie son chef : la répression et la terreur.