Acteur culturel, auteur, après avoir fondé et animé Cassandre/Horschamp, Nicolas Roméas fait aujourd'hui partie de l'équipe de bénévoles du site L'Insatiable (www.linsatiable.org) en tant que rédacteur en chef. Il participe également à la nouvelle revue L'Insatiable papier.
Paris - France
Les humeurs vagabondes de Nicolas Roméas, ancien directeur éditorial de la revue Cassandre/Horschamp et actuel rédacteur en chef bénévole du journal en ligne L'Insatiable (www.linsatiable.org).
Je voulais dire ce qui est difficile à dire sur cet instant, l'interstice où les choses se passent et où les situations se renouvellent. L'endroit où les polarités se touchent, où jaillit l'étincelle. Là où c'est en mouvement, où ça n'est pas fixé, où l'instabilité devient fertile, créatrice, enfin. Parce que je le cherchais en moi.
Ceux qui, depuis les Villes, les Régions, les Départements, ou l'État, sont en train de passer à la trappe dans ce pays les principes mêmes d'une politique culturelle digne de ce nom et d'en démanteler l'un après l'autre les outils, se rendent-ils bien compte de ce qu'ils font ? Y ont-ils vraiment réfléchi ?
Il est des temps historiques où la nécessité de réfléchir à nos méthodes devient impérative. Ce moment en est un, évidemment. Pour nous et beaucoup d'autres.
Nous vous invitons à participer samedi à la rencontre «On continue à parler ?» au Théâtre de l'Épée de bois pour trouver ensemble des moyens d'action dans le but que la culture ne soit plus seulement synonyme d'un «capital» entre les mains d'une «élite», mais d'outils et de langages à la disposition de l'ensemble de la société.
Nous vous invitons à participer à la grande rencontre «On continue à parler ?» pour que la culture ne soit plus synonyme d'un «capital» entre les mains d'une «élite» mais d'outils et de langages à la disposition de l'ensemble de la société.
Il est très difficile de parler d'art. Surtout si l'on ne veut pas omettre de parler du moment et de la collectivité humaine où il prend naissance.
De quoi parle-t-on ? Parle-t-on de la qualité d'un objet, d'une musique, d'un spectacle ? Parle-t-on d'un instant vécu, souvent collectivement ?
La fonction de ce qu'on appelle aujourd'hui les «arts vivants» est originellement de rassembler un groupe humain autour d'un moment symbolique dans le but de lui rappeler certaines choses très importantes qu'il risque d'oublier.
Il ne suffira pas d'avoir raison, il ne suffit jamais d'avoir raison. Serait-ce indiscutablement.
Encore moins en un temps où la machine à détraquer le sens s'est emballée.
C'est une vague historique, une mauvaise vague qui vient de loin. Une vague de destruction et de reflux des plus nobles idéaux qu'on ne peut imputer à personne en particulier. On aimerait bien mais on ne peut pas.
Comment ça ? Que dites-vous ? Je rêve ! À un an d'une élection majeure, aucune organisation politique ne mentionne clairement dans ses priorités (1) l'importance des enjeux portés par ce qu'on appelle «culture» dans ce pays ? En France (c'est-à-dire, aussi, en Europe) ? Pourtant il me semble bien qu'en Italie Matteo Renzi a dit quelque chose de plutôt sensé à ce sujet, il n'y a pas si longtemps…