Chronique littéraire (mais pas que). Profiter du (re)confinement pour (re)plonger dans sa bibliothèque et tenter, au fil des pages, de saisir la complexité du monde.
Alors que la bataille des idées semble être remportée par la pensée réactionnaire, il devient pressant de questionner le concept d’État-nation qui porte en germes le nationalisme et le rejet de l’étranger. Et de redonner aux destins nationalistes une perspective humaniste dans le sillon de l’histoire humaine.
Par Nicolas Séné
| 9 commentaires
| 12 recommandés
Les mouvements politiques portent l’ambition de réenchanter la politique. Pour les premier·e·s concerné·e·s, les militant·e·s, l’affaire est moins évidente. S’ils/elles fournissent une main d’oeuvre indispensable au travail de terrain, la désorganisation organisée par les cadres politiques tendent à une véritable ubérisation de leurs pratiques.
Par Nicolas Séné
| 14 commentaires
| 10 recommandés
Ces dernières années, le monde politique a vu fleurir les mouvements avec l’ambition de remplacer les partis politiques. En façade, ces mouvements semblent proposer le renouvellement des pratiques politiques et militantes sur fond de jeunisme et d’activisme numérique. Mais quid de la démocratie interne et de la place des militants dans ces espaces ripolinés en chantre de l’avenir politique ?
Par Nicolas Séné
| 13 commentaires
| 12 recommandés
L’homme du ressentiment est pris dans les affres de ses pulsions altérant son rapport au monde. Se renfermant dans la victimisation et niant sa responsabilité, l’autre est forcément coupable. Et quand les ressentiments individuels s’additionnent, les conséquences du ressentiment collectif sont une atteinte à l’idéal démocratique et à l’humanisme.
Par Nicolas Séné
| 4 commentaires
| 11 recommandés
Un texte inédit d’Hannah Arendt pose le principe de « la liberté d’être libre » dont le préalable est que le changement politique ne peut avoir lieu qu’après un changement social. Un petit livre qui appelle à s’intéresser aux affaires publiques en ces temps de ressentiment généralisé où les populismes enferment le débat dans la faute à l’étranger pour les uns et la faute à l’élite pour les autres.
L’idéal démocratique est bousculé par les tentations populistes. Les partis antisystème de la gauche radicale et de la droite populiste proposent des discours certes opposés sur les valeurs mais identiques sur l’opposition du peuple aux élites. Les études sur les origines psychosociales du populisme mettent au jour un mal-être individuel de citoyens exprimant ainsi leur propre ressentiment.
Par Nicolas Séné
| 5 commentaires
| 10 recommandés
La façon dont nous nous parlons au quotidien relève bien l’ambiance générale. Ainsi, en démocratie la parole est un outil précieux pour (re)faire société à une époque où l’invective (le clash) et la négation de la parole de l’autre semblent devenir la norme. Une méthode simple existe pour nous relier dans nos différences de points de vue.
Et si les ruptures façonnaient ce que nous sommes ? Que la rupture soit amoureuse, un accident, une maladie, l’être est renvoyé à lui-même dans un vide existentiel qu’il doit dépasser pour se redéfinir. Alors, comment les ruptures nous transforment ?
C’est par le travail sur soi et l’attention aux autres que nous habitons le monde. Le soin est alors le propre de l’homme. Et pour Cynthia Fleury, pour qui le soin est un humanisme, cela est vrai dans le monde médical, dans les relations et dans le champ démocratique.
La fin de l’année est la traditionnelle période des bilans. En 1935, Paul Valéry donne une conférence sur “le bilan de l’intelligence“. À l’orée de 2021, ce texte garde une actualité forte au regard de l’absurdité du monde moderne.