Chronique littéraire (mais pas que). Profiter du (re)confinement pour (re)plonger dans sa bibliothèque et tenter, au fil des pages, de saisir la complexité du monde.
Par Nicolas Séné
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Un texte inédit d’Hannah Arendt pose le principe de « la liberté d’être libre » dont le préalable est que le changement politique ne peut avoir lieu qu’après un changement social. Un petit livre qui appelle à s’intéresser aux affaires publiques en ces temps de ressentiment généralisé où les populismes enferment le débat dans la faute à l’étranger pour les uns et la faute à l’élite pour les autres.
L’idéal démocratique est bousculé par les tentations populistes. Les partis antisystème de la gauche radicale et de la droite populiste proposent des discours certes opposés sur les valeurs mais identiques sur l’opposition du peuple aux élites. Les études sur les origines psychosociales du populisme mettent au jour un mal-être individuel de citoyens exprimant ainsi leur propre ressentiment.
Par Nicolas Séné
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La façon dont nous nous parlons au quotidien relève bien l’ambiance générale. Ainsi, en démocratie la parole est un outil précieux pour (re)faire société à une époque où l’invective (le clash) et la négation de la parole de l’autre semblent devenir la norme. Une méthode simple existe pour nous relier dans nos différences de points de vue.
Et si les ruptures façonnaient ce que nous sommes ? Que la rupture soit amoureuse, un accident, une maladie, l’être est renvoyé à lui-même dans un vide existentiel qu’il doit dépasser pour se redéfinir. Alors, comment les ruptures nous transforment ?
C’est par le travail sur soi et l’attention aux autres que nous habitons le monde. Le soin est alors le propre de l’homme. Et pour Cynthia Fleury, pour qui le soin est un humanisme, cela est vrai dans le monde médical, dans les relations et dans le champ démocratique.
La fin de l’année est la traditionnelle période des bilans. En 1935, Paul Valéry donne une conférence sur “le bilan de l’intelligence“. À l’orée de 2021, ce texte garde une actualité forte au regard de l’absurdité du monde moderne.
Le confinement n’est pas sans conséquence sur les corps et les âmes. Les professionnels de santé alertent sur les dégâts sur la santé mentale de la population alors que chacun met en place ses propres mécanismes de défense dans cette ambiance anxiogène. Un huis clos imposé où les tentations sont grandes de disparaître de soi.
Le gouvernement poursuit sa réforme de la justice des mineurs. Réforme dénoncée par les professionnels du secteur qui pointent le retour du repressif sur l’éducatif. Une régression au regard de deux siècles d’histoire du traitement des enfants en situation de délinquance.
Le pape François a lancé un pavé dans le bénitier en reconnaissant l’union civile des personnes homosexuelles. Un réel soutien pour les homosexuels catholiques qui entrouvre une porte dans l'Église pour sortir de l’impasse.
La crise sociale amplifiée par la situation sanitaire révèle une crise bien plus profonde : celle de la démocratie. Depuis plusieurs années, les échéances électorales se succèdent et l’abstention s’amplifie. Ce recul apparent de l’exercice de la citoyenneté ne doit pas occulter le débat de fond : quelle démocratie voulons-nous ?
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