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A peine apparu, le printemps s’est enfui, abandonnant à leur sort et au vent du nord les jonquilles affolées, les fleurs blanches de l’amélanchier, les pétales roses de l’amandier, les buissons odorants de l’osmanthus, exilé de la lointaine Guilin
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Nous n’aurons jamais assez de larmes, nous les femmes, pour pleurer sur vos mensonges, vos trahisons, votre violence, vos guerres, vos meurtres, votre cruauté.
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Le sourire du printemps ne saurait dissimuler la face grimaçante de l’ancien monde toujours présent. Impossible de se réjouir du Renouveau ! Seuls des monstres guerriers font la ronde autour de nous, des hommes en noir, anonymes violents, bottés, casqués, surarmés, indifférenciés.
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Timide sourire du printemps sur un monde plus que jamais à feu et à sang
Sous la poésie de l’instant furtif, la haine, la guerre, enracinées dans l’animal humain, prédateur en chef, pourtant voué au plus parfait néant
Au jardin, jaune éclatant des jonquilles fragiles et vraies, qui dansent dans le vent, des bourdons butinant dans leurs corolles au soleil,
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Déjà, sous le soleil de fin d’hiver, la mer prend sa couleur émeraude que le printemps fera étinceler de mille brillants. Déjà, elle a englouti au gouffre de l’oubli mes joyeux souvenirs de toi tel que je te voyais autrefois, tel que tu n’es plus, n’as peut-être jamais été sinon l’espace d’un été, tel que tu ne seras plus jamais.
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Quand le temps aura passé, que tu ne seras plus qu’un souvenir morose, triste et lointain dans ma vie, une ombre vaine à demi effacée, quand ma solitude aura enfin été un chemin choisi, quand mon amour pour toi aura été étouffé sous la cendre des jours
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Par tous les temps normands, la pluie, la brume, la grisaille, le vent, ton amour était ma lumière du jour, mon soleil d’espérance sur le chaos du monde qui nous entoure, splendeur de notre premier inoubliable été sur mon âme
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Par tous les temps normands, la pluie, la brume, la grisaille, le vent, ton amour était ma lumière du jour, mon soleil d’espérance sur le chaos du monde qui nous entoure, splendeur de notre premier inoubliable été sur mon âme
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Je me suis inventé un jardin imaginaire, loin du chaos du monde, un jardin de Babylone où près de l’onde je cultive la belladone, la lavande, le chardon, les fleurs de ma passion, la Poésie, le pardon des offenses
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Quel crime ai-je donc commis ?
Quel crime ai-je donc commis, sinon celui de T’aimer jour et nuit dès le printemps de ma vie, celui de traverser les années avec le seul espoir d’enfin te retrouver chez nous chaque soir ?