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Je t’en supplie, ne m’abandonne pas tout-à-fait, parle-moi, écris-moi, dis-moi que tu m’aimes encore un peu, n’oublie pas tes anciens serments d’amour, tes promesses, n’oublie pas que je t’ai follement aimé,
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L’interminable chaos du monde me consterne, m’attriste, me désole, me désespère. Les gens âgés que nous sommes devenus ont pourtant, pour la plupart, fait de leur mieux pour le rendre meilleur.
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Nous avions vingt ans. Nos rendez-vous, chaque soir, illuminaient mes journées entières loin de Toi. Ils étaient la seule joie, le seul but vers quoi tendait mon âme solitaire. Ils l’étaient restés après plus de quarante ans quand éclata l’orage d’une colère que je ne compris pas
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Par deux fois, le Destin décida de notre Rencontre. Nous n’avions que vingt ans mais mon cœur t’attendait depuis longtemps sans savoir à qui tu ressemblerais. Je rencontrai d’abord de pâles copies de ton image douce. Je les oubliai.
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Bien sûr, tu as quitté notre maison, mais ton ombre s’y est attardée en chaque endroit, la grange, la laiterie, les écuries, chaque mur de cette vieille masure, chaque arbre, chaque brin d’herbe, chaque chemin alentour,
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Au fil des années, j’avais inventé de si belles images de toi ! Lumineuses, douces, tendres, généreuses, à jamais gravées dans mon cœur blessé de toute éternité, celui des amantes de légende.
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Quand reviendra le printemps, retrouverai-je Celui que j’ai tant aimé, qui m’a trahie, à qui j’ai pardonné ? Te seras-tu débarrassé de tes mensonges, de tes ignominies, de tes démons étranges ? Auras-tu repris en main le gouvernail de ton navire, parti à la dérive sous l’influence de ton hubris et d’une avide sorcière ?
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Le chaos de notre vilain monde rongé par la misère et la guerre, que l’Argent déifié a sciemment organisé, anéantit la vie des enfants d’aujourd’hui, il leur ôte, hélas, tout espoir de matins calmes et ensoleillés, de liens chaleureux avec les autres humains, de victoire du Bien sur l’ubiquité du Mal ambiant.
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J’épluchais les pommes de terre pour le repas, c’était t’aimer. Je pelais les carottes, c’était t’aimer. Au potager, je cueillais fraises et radis que tu cultivais, c’était t’aimer. Les mains dans la farine, je pétrissais la pâte d’une tarte ou d’une pizza, c’était t’aimer.
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Protégée contre le chaos du monde par le rempart de ton amour, blottie à l’abri de ton épaule sous ton sourire attendri, au pays qu’en notre jeune âge, nous avions choisi d’atteindre ensemble tous deux, je vivais sans méfiance sur un nuage de tendresse et de paix quand...