Deux évolutions intervenues ces derniers mois dans des règles définissant l’éligibilité à des compétitions féminines font parler d’elles. Elles suscitent la diffusion de certains des mauvais arguments que j’avais décortiqués en août 2024, ainsi que celle de nouvelles contre-vérités. Je me propose ici de rétablir les faits concernant le contenu de ces règles et d’en proposer une tout autre vision.
On ne peut traiter sérieusement la question des critères d’éligibilité aux compétitions sportives féminines, c’est-à-dire définir qui devrait être autorisé à participer aux compétitions réservées aux femmes, sans revenir à ce qui fonde l’existence de telles compétitions. En premier lieu, elles n’existeraient pas si « les femmes » n’existaient pas. Mais qu’est-ce qu’une femme ?
Ces deux accusations sont régulièrement formulées pour la première par des tenants d'un contrôle plus strict de la féminité biologique des participantes aux compétitions féminines, et pour la seconde par des personnes qui dénoncent au contraire l'existence de tels contrôles. Leur bien-fondé mérite d'être examiné de plus près.
La controverse entourant la participation d'Imane Khelif aux JO 2024 donne lieu à moult posts sur les réseaux sociaux et articles dans les médias, avec à la clé la diffusion de nombreuses allégations infondées, contre-vérités et formes de raisonnement paralogiques. Ce billet porte sur certaines d'entre elles, récurrentes s'agissant de la question de l’éligibilité aux compétitions dites féminines.
Inspirée par un recul du droit à l’IVG survenu aux États Unis, la proposition de loi constitutionnelle avait pour objectif de rendre plus difficile une atteinte à ce droit. Très dégradée au fil des discussions parlementaires, la révision de la Constitution actuellement prévue serait loin d’être un progrès vers l’objectif initialement visé. Inutile, elle signerait plutôt une avancée conservatrice.
C'est ce qu'indique le titre d'une étude qui a commencé à être relayée avec enthousiasme par des personnes qui à juste titre, doutent de la pertinence des études censées avoir montré qu'en matière de préférences de jouets, "les singes" présentent les "mêmes" différences entre les sexes que les enfants humains. Est-ce vraiment le cas, et cette étude mérite-t-elle qu'on s'y intéresse ?
En vue de la reprise des travaux parlementaires sur une évolution du droit liée à l’ouverture de l’AMP aux femmes non accompagnées d’un homme, j'avais publié un premier billet présentant les quatre options encore sur la table. Où le débat en est-il aujourd'hui ?
L’ouverture de l’AMP prévue par la loi de bioéthique requiert une évolution du droit de la filiation. D’un côté, la frange conservatrice du Parlement propose le minimum vital. De l’autre, l’experte hégémonique à gauche promeut ce qui est censé être la seule option progressiste. Entre les deux, le gouvernement a construit un projet plus que bancal. Il est encore temps de choisir une autre option.