Il n'existe pas de droits civils et politiques efficaces tant que les Etats n'exécutent pas leurs obligations positives à garantir l'effectivité des droits économiques, sociaux et culturels.
Le maintien de l'ordre particulièrement violent de la répression du mouvement politique des Gilets jaunes avait-il déjà été expérimenté, dans l'indifférence générale, dans les banlieues françaises ou dans les départements d'outre-mer ? Questions posée par la sortie, le 21 mai, d'un documentaire du site StreetPress : «Gilets jaunes : une répression d'Etat».
Macron est une extrême droite de salon et Le Pen une extrême-droit de balcon. La différence se limite à la forme. Sur le fond, la répression policière et judiciaire et la surenchère du mépris montrent qu'ils sont identiquement brutaux et violents. A la différence que Macron a le triste avantage d'en faire la démonstration quand Le Pen relève (pour le moment encore) du domaine de la prospective.
L'information politique se focalise sur le résultat de LREM et de RN, lequel sera premier. Cela n'intéresse que les convaincus des deux partis. 30% de l'électorat. Les 70% autres restent privés d'information sérieuse sur l'état de l'Union européenne. Il leur est donc impossible d'apprécier la pertinence des programmes. Comment ose-t-on appeler cela une "campagne électorale" ?
L'Etat était alerté depuis 2016 par un rapport officiel du CNRS que Notre-Dame était menacée d'un grand risque d'incendie et qu'elle n'était pas protégée par un système de prévention efficace. Le gouvernement, de mauvaise foi, n'a rien fait. Son abstention persistante à prendre des mesures est fautive. Le responsable de l'incendie involontaire de Notre Dame est donc l'Etat.
La mise en abyme de la presse à créer la tension dramatique nécessaire à mobiliser l'attention de l'opinion sur les annonces du champion du barathon (mot valise : baratin+marathon) du " grand débat " - dont l'exercice s'est résumé à battre un record de monologue - masque-t-elle une stratégie pour travestir la vacuité habituelle du propos, ou son mépris des réalités ?
Cf; l'article de Paul Cassia " La dissimulation du visage en lien avec une manifestation: un nouveau délit délirant " à propos de l'adoption d'un nouvel article 431-9-1 dans le Code pénal qui punit de « un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende le fait pour une personne, (...), de dissimuler volontairement tout ou partie de son visage sans motif légitime ».
La presse politique n'a de sens qu'en apportant une plus-value critique. Elle n'a sinon aucun intérêt à reprendre les faits et les déclarations, comme si elle enfilait des perles. La couverture du Brexit en est une illustration alors que les titres s'amusent des tergiversations faisant échec à un référendum et ridiculisent l'UE quelques semaines avant des élections. 4° pouvoir de quoi ?
La police n'a pas pour mission de réprimer des mouvements politiques dans une société démocratique moderne. C'est une service public au service du public et non du gouvernement selon le droit européen qui s'impose et invalide la répression actuelle. Cette inconventionnalité prive de base légale les violences policières et soulève la responsabilité pénale du ministre et du préfet.
Nouveau rebondissement digne des "feux de l'amour", le Brexit va peut-être encore être repoussé à une date la plus lointaine possible afin de permettre au gouvernement du Royaume-Uni - dont la majorité veut quitter l'Union européenne - d'organiser des élections européennes, dont le résultat pourrait invalider le référendum. Vous voyez bien qu'ils s'étaient trompés... So confused...
En virant les responsables de la police nationale qui dirigeaient le maintien de l'ordre à Paris parce qu'ils se sont trouvés impliqués dans l'affaire Benalla ou qu'ils l'ont dénoncée, Emmanuel Macron ne porte-t-il pas la responsabilité de la déstabilisation d'un service dont les commerçants des Champs Elysées subissent les conséquences ?