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Le blog de Ph. Pichon

Le panier à salades (littéraires) du flic (défroqué) qui aimait la poésie
COULOMMIERS - FRANCE
  • A l’époque de Molière, Louis XIV comme mécène, le clientélisme comme système (2/2)

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    La notion de propriété littéraire n’est pas encore reconnue. L’écrivain ne touche aucun pourcentage sur les ventes de ses œuvres. Seule une rémunération forfaitaire de l’éditeur lui est allouée. Dès lors, il faut chercher ailleurs, du côté du mécénat, des pensions royales, des dédicaces rémunérées.
  • Quoi de neuf ? Molière, insurpassable ! (1/2)

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    400e anniversaire de la naissance de Molière. La vie sociale est un jeu et il faut prendre le parti d’en rire. « Châtier les mœurs par le rire ». La comédie d’intrigue repose forcément sur le conflit entre la norme et l’aberration, la mesure et la démesure (pas de comique sans exagération), il reste problématique de lire une idéologie précise dans le rire du dramaturge le plus joué dans le monde.
  • Le théâtre de Beckett : Je est sans nom (2/2)

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    Beckett ou la confrontation exclusive d'un homme avec l'angoissante question de sa propre fin. Beckett ou l'expérience fondamentale d’une conscience coincée entre l’impossibilité de rien savoir sur l’existence et l’impossibilité de ne pas exister. Le théâtre érugineux de Beckett, ou le dernier secret, celui de la sagesse tragique.
  • « Pour en finir encore… » avec le « théâtre de l’absurde » (1/2)

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    Ou lorsque l’homme est mis à l’épreuve de la mort sans fin dans la vanité même de son langage moribond. Ou lorsque les personnages sont les « porte-paroles » au sens propre du terme, porte-flingues impuissants, au bord de la résignation, à savoir ceux qui témoignent, débattent ou protestent avec cette seule parole qui, en dépit de tout, demeure l’attribut premier de la révolte humaine.
  • Pour l’anarchiste subventionné A. Gatti, « le théâtre est l’université du pauvre »

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    Dans le sillage de Jean Genet, le dramaturge provocateur Armand Gatti (1924-2017) voit dans son métier une fonction d’agitateur politique, ses pièces allant jusqu’à se présenter comme des meetings où la création collective est sollicitée. Le théâtre comme forme d’engagement ultime ou ultime appareil de dérision ?
  • Adamov, poète : retarder le tête-à-tête avec « le vautour d’avant le point du jour »

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    Avec Adamov, le théâtre, échappant à l’académisme de la Comédie-Française, à la médiocrité d’invention et de jeu du Boulevard, retrouve sa puissance cérémonielle et magique, sa compétence à libérer les forces de l’imaginaire social et rend un jeune public sensible à la vigueur créatrice de la théâtralité. Pourtant, de 1927 à 1947, avant le dramaturge, il y eut le poète « Ern l'Arménien ».
  • Pour conjurer la marée des ténèbres, Giraudoux se fait pirate des mythes antiques

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    Deux sources d’inspiration se recoupent dans l’œuvre théâtrale très achevée du dramaturge : le mythe antique et la légende biblique, comme cadre dramatique de sa réflexion sur l’absurdité de la guerre et la folie humaine, et l’histoire contemporaine, notamment ses fonctions diplomatiques et les coulisses de la vie politique internationale des années 30, desquelles il nourrit ses fictions antiques.
  • Car l’aurore qui est venue n’est pas celle que Jean Giraudoux pouvait attendre

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    Entre l’étrangeté de « Choix des élues » et le délire de « La Folle de Chaillot », le testament humaniste de l’un de nos plus grands dramaturges contemporains. L’œuvre théâtrale de l’athée Jean Giraudoux, humaniste déclaré, humaniste angoissé, symbolise le dialogue de l’ombre et de la lumière. En réponse à Pascal Praud.
  • Antoine de Saint-Exupéry : humanisme héroïque ou superbe égotisme ?

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    Par la permanence de la morale de ses héros, Saint-Exupéry, le pilote-écrivain-journaliste, a apporté une réponse orgueilleuse à la question posée à tous les écrivains de sa génération par la crise des valeurs spirituelles.
  • 2+1 monstres sacrés des années 60-70 : Albert Cohen et Romain Gary / Emile Ajar

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    Et si les vingt-deux romans publiés sous son nom par Romain Gary, entre 1945 et 1980, représentaient le mieux les qualités, mais aussi les limites du genre romanesque ? Est-ce tout à fait par hasard si, après 1970, Albert Cohen a renoncé au roman, lui qui s’était fait connaître essentiellement comme romancier ?