S'il est légitime d’avoir des inquiétudes face au changement climatique ou à l’extinction de masse de la biodiversité, il est inacceptable par contre d’invisibiliser l’histoire des populations du Sud global et de faire preuve de nombrilisme. Cet article vise à questionner la manière dont est utilisé ce concept d'écoanxiété.
Ces dernières semaines, suite à des agressions racistes, les médias ont beaucoup parlé de « racisme anti-asiatique », qui n'est pas un phénomène nouveau et dont il faut s'intéresser aux racines, comme le mythe de la minorité modèle. La lutte contre ce racisme anti-asiatique est aussi souvent récupérée pour appeler à davantage de répression policière et pour stigmatiser les autres communautés.
[Archive] Certaines personnes affirment que face aux « crises environnementales », « tout le monde serait dans le même bateau » : c’est pourtant faux. Le racisme environnemental est l’exemple même que les conséquences environnementales touchent d’abord les personnes non-blanches. Il est alors indispensable d’analyser des faits historiques au regard de ces rapports de domination.
Plus de 3 millions de personnes ont été ou sont victimes de l'agent orange, ce défoliant fabriqué par des firmes comme Monsanto ou Dow Chemical, dont les épandages ont commencé en 1961. Pour soutenir toutes les victimes de l'agent orange et aboutir à une condamnation historique, il est donc indispensable de médiatiser et relayer largement cette cause.
L'adoption internationale, et plus particulièrement transraciale, est un sujet souvent tabou, car révélateur des dynamiques "Nord-Sud" et raciales. Pourtant, beaucoup de personnes en sont issues. Il s'agit ici d'un témoignage de l'adoption transraciale et du racisme vécu.
Trop souvent ignoré et insuffisamment traité en France, l’agent orange, un herbicide meurtrier, a contaminé entre 2 et 5 millions de personnes durant la guerre du Viêt Nam, importante guerre chimique du 20e siècle. La tragédie est complexe et concerne aussi une partie de la population du Laos et du Cambodge. Les survivant-e-s et descendant-e-s affrontent une difficulté principale : le déni.
En France, les personnes racisées semblent être exclues du débat sur l'écologie alors que ce sont pourtant les principales personnes touchées. L'écologie semble parfois manquer d'une approche tenant compte des rapports de domination, dont le racisme systémique fait partie. Ce premier billet souhaite introduire le concept d'écologie décoloniale et expliquer la nécessité d'une telle approche.