Au pied du Larzac, non loin de quelques bons crus de l'Hérault et proche des nombreux problèmes qui touchent les territoires d'une France pas si périphérique que ça.
De 2008 à 2014, j’ai tenu ici même une chronique régulière sur l’école et les nombreux combats qui s’y sont joués. Aujourd’hui, je reprends le chemin du clavier pour vous livrer le quotidien du député de la Fi-Nupes que je suis devenu. Et je n’ai aucune idée vers quoi nous irons ensemble.
La dynamique à gauche est favorable à F Roussel et JL Mélenchon qui portent l’espérance d’une rupture avec les recettes libérales et parlent de paix. A ces représentants d'un bloc populaire, s'ajoutent les socialistes qui n'ont pas renié les idéaux de Jaurès. Les différences au sein ce bloc, à l’heure de la guerre, peuvent paraître insignifiantes. Il est urgent de se parler et d’agir de concert.
Les journées d'été des écologistes débutent et l’on voit fleurir de la "République écologique" sans définition satisfaisante. L'idée de République née avec la Révolution industrielle peut-elle se marier l'évidence écologique ? Nous serions surpris par une relecture du socialisme républicain originel qui pense la place de l’humanité dans la Nature. Alors la République peut-elle être écologique ?
La note du Conseil supérieur des programmes sur la maternelle suscite de nombreuses réactions chez les enseignants et les chercheurs. Indigente et peu subtile, une note solide n’est même plus exigée pour préparer une réforme. Souhaitant transformer la maternelle en classe prépa aux tests CP, elle s’attaque directement aux parents d’élèves, mais les élèves feront de la résistance.
La note du Conseil supérieur des programmes (CSP) sur la maternelle de décembre 2020 suscite de nombreuses réactions. Indigente, peu subtile, elle laisse perplexe quant à son intention. En cherchant à soumettre les apprentissages de maternelle aux tests de CP, elle s’attaque directement aux parents d’élèves mais ignore au passage la capacité de résistance des enfants avant 6 ans.
De nombreux témoignages d’enseignants font état de leurs difficultés à aborder la laïcité avec les collégiens et les lycéens. Qu’en est-il des enfants de maternelle ? On pourrait croire que la question de la laïcité ne se pose pas à cet âge… mais cela serait sous-estimer l’étonnement enfantin et les valeurs parentales qu’elle évoque. Petites anecdotes laïques.
L’unité nationale durant cette crise sanitaire ne se mesurera qu’au prix d’une confrontation à la réalité de l’action gouvernementale. Emmanuel Macron souhaite rouvrir les écoles pour lutter contre les inégalités scolaires. Et si l’on commençait par ne pas supprimer, en ce moment même, les postes d’aide aux élèves en difficulté ?
Alors que Blanquer a de plus en plus de mal à cacher que l’école à la maison n’est pas l’école et que les inégalités scolaires sont plus que jamais accentuées, la « continuité pédagogique » pourrait être le tombeau de l'apprentissage des élèves. À moins, que tous les élèves ne redoublent ou que l’école ne devienne une marchandise…petites prospectives éducatives.
C'est une double victoire qu'il faut acter. Personnelle, le Directeur académique retire sa lettre de mon dossier administratif. Collective, J.M. Blanquer retire l'amendement des députés LREM regroupant les écoles-collège. Cependant doublons d'attention : l'intention de limiter la liberté d'expression est réelle et la mobilisation contre la loi doit continuer contre de nombreuses dispositions.
Les rythmes scolaires sont de retour et il semble qu'une fébrile précipitation gagne le milieu scolaire. La relance des débats sur la fatigue, le coût... cache le véritable enjeu. Est-ce que l'école sert prioritairement à garder les enfants ? Jean-Michel Blanquer semble penser que oui, surtout s'ils sont des milieux populaires ; au détriment des apprentissages, bien sûr.