Maire de Saint Médard en Jalles VP Bordeaux Métropole député suppléant 6 eme de Gironde et Militant de Gauche.
Saint-Médard-en-Jalles , Gironde - France
Aujourd’hui, j’ai décidé de prendre la parole autrement. Non pour ajouter ma voix au tumulte, mais parce que je crois que le silence, parfois, est une faute — surtout quand la tentation de la barbarie retrouve droit de cité.
Combattre l’extrême droite, ce n’est donc pas seulement défendre les valeurs républicaines à la tribune. C’est leur redonner chair dans la vie quotidienne. C’est reconstruire les conditions sociales de l’adhésion démocratique. C’est refaire société à hauteur d’homme.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit, au fond : de la dignité. Non comme simple reconnaissance individuelle, mais comme principe organisateur du vivre-ensemble. Cynthia Fleury l’a montré avec force : une société ne tient debout que si elle reconnaît à chacun une place, une voix, une valeur. La dignité n’est pas un supplément moral : elle est le signe tangible que la démocratie s’incarne.
Face à ce basculement, l’Europe doit plus que jamais se poser en bastion du droit, de la science et des valeurs humanistes. Elle ne peut plus être une simple puissance économique en espérant que son modèle se suffise à lui-même.
Trump, une surprise pour qui ?
Si l’Europe a été sidérée par Trump, c’est sans doute parce qu’elle a longtemps voulu croire à une version idéalisée des États-Unis. Mais l’histoire américaine est faite d’un équilibre précaire entre idéaux démocratiques et réalités brutales.
La sidération qui domine depuis l’élection de Trump, la montée des conflits armés et de la violence politique doit nous conduire à relever le drapeau de l’humanisme.
L’égalité n’est pas l’uniformité, elle n’est pas un aplatissement du réel. Elle est une tension dynamique, une exigence toujours inachevée qui pousse à corriger les déséquilibres sans nier la singularité des individus.
La liberté et la démocratie ne s’effondrent pas en un instant, balayées par un coup d’État ou un décret autoritaire. Elles meurent lentement, d’abandon en renoncement, dans l’indifférence généralisée.
L’individualisme consumériste, qui génère du ressentiment, ne peut être l’horizon d’une société démocratique. Aucun individu ne peut s’émanciper sans des cadres collectifs. Les biens communs doivent être protégés et demeurer la propriété de tous.