La décision de la Cour suprême des États-Unis de mettre fin à la jurisprudence qui avait ouvert le droit à l'interruption volontaire de grossesse il y a 50 ans a provoqué une onde de choc mondiale avec - dans de nombreux pays - des manifestations et des pétitions de soutien.
Parce qu'Emmanuel Macron est privé d'une majorité absolue à l'Assemblée, les commentaires sont allés bon train depuis les résultats des législatives et certains se sont risqués à parier sur un enterrement définitif de la réforme des retraites.
Dès 20 heures ce dimanche soir 12 juin tous les commentaires sur le premier tour des législatives relevaient le précédent historique d'une élection où non seulement le président réélu il a quelques semaines ne bénéficiera pas de majorité absolue à l'Assemblée, mais sa formation politique perd 3 points par rapport au score d'Emmanuel Macron au 1er tour.
Mais quelle est donc cette usine à gaz lancée par Emmanuel Macron dans son entretien à la presse régionale à une semaine d'un scrutin législatif déterminant pour la suite de son quinquennat ?
Cela fait maintenant des années que les mobilisations pugnaces des personnels de santé nous ont révélé la crise profonde du système de santé dans sa globalité et pas seulement une crise du service public hospitalier.
Il faut bien reconnaître à Emmanuel Macron une certaine constance. Ainsi continue-t-il à nous faire du « en même temps » avec un gouvernement où voisineront Pap Ndiaye, l’historien de la « Condition noire » à la tête de l’Éducation nationale et Gérald Darmanin à l'Intérieur.
L'arrêt de la Cour de cassation le 11 mai validant le barème Macron encadrant les indemnités pour licenciement injustifié, est à coup sûr une bonne nouvelle... pour le patronat. Et donc une très mauvaise nouvelle pour les salarié.es.
Si la réforme des retraites a été un élément fort de la polarisation des électeurs dans la dernière ligne droite de l'élection présidentielle, ce n'est évidemment pas un hasard.
Les travailleuses et travailleurs, les organisations syndicales, les associations et mouvements démocratiques, féministes, antiracistes qui avaient appelé à faire barrage à l'extrême droite et à sa candidate, ne peuvent qu'être soulagés de la voir échouer dans cette nouvelle tentative d'accéder au pouvoir au soir du premier tour. Soulagés, nous le sommes, mais tout autant inquiets.