La révélation de la maltraitance institutionnelle des personnes âgées dépendantes par le livre Les Fossoyeurs n'a pas fini de faire couler de l'encre, tant le caractère systémique des faits prend à la gorge et donne la nausée.
Le triomphalisme gouvernemental à l'annonce du taux de croissance de 7 % de notre PIB a quelque chose d'indécent, tant ce chiffre semble décorrélé de ce que vivent les travailleuses et travailleurs inquiets et mécontents face à une inflation galopante.
Alors que certains s'entêtent à enliser la campagne présidentielle dans les thématiques de la sécurité, de l'identité, du nationalisme ethnique, de l'immigration, les questions sociales ne cessent de vouloir se faire une place dans le débat public.
Faut-il que Jean-Michel Blanquer soit borné pour ne pas avoir entendu depuis des mois la colère des acteurs de l'école et proférer cette ineptie à la veille d'un jeudi qui s'annonçait noir dans l'Education nationale ? Le ministre aurait mieux fait de tourner sept fois sa langue dans sa bouche.
Il assume vouloir « emmerder » les non-vaccinés... Et comment ne le ferait-il pas ? Emmanuel Macron en campagne, est égal à lui-même. Chacune de ses saillies, de ses sorties, de ses insultes est ensuite revendiquée et assumée. Il assume et revendique son franc-parler.
Qui aurait cru qu'en ce nouvel an 2022 il serait de bon ton d'être négatif ? C'est pourtant bien tout le mal qu'on peut se souhaiter tant la galère commence dès lors qu'on devient « à l'insu de son plein gré », cas contact ou porteur du virus, ou pire encore quand on devient symptomatique.
Tandis que la cinquième vague de la pandémie est en train de déferler, le gouvernement a annoncé le 27 décembre que le recours au télétravail "sera rendu obligatoire".
« Si j'étais candidat, je ne pourrais pas prendre les décisions que je prends, que je dois prendre », a soutenu sans rire Emmanuel Macron lors de son interminable plaidoyer sur TF1 et LCI mercredi dernier. Tout en soulignant que, « d'évidence » il avait « de l'ambition pour le pays au-delà du mois d'avril prochain ».
Immigration, sécurité, identité, « grand déclassement », « grand remplacement » haine des médias… Le premier meeting du désormais candidat Eric Zemmour s'inscrit dans la continuité de ses thèmes de prédilection déclinés depuis des années jusqu'à la nausée. Des idées mortifères et pernicieuses qui l'ont amené jusqu'à la barre du tribunal.