La montée en puissance des mobilisations sociales sur les salaires pourrait connaître ce mardi 18 octobre une nouvelle étape avec la journée nationale interprofessionnelle unitaire à l'appel de la CGT, FO, FSU, Solidaires, les organisations lycéennes et étudiantes UNEF, FIDL, VL MNL.
Sur le dossier de la réforme des retraites, la belle assurance du gouvernement, du chef de l'État et de sa majorité, pourrait donner l'impression qu'ils ont en partie gagné, que la messe est dite. Or il n'en est rien.
Quand les leaders de Macronie expliquent aux Français comment ils s'appliquent à eux-mêmes les injonctions de sobriété énergétique, on se prend à hésiter entre rire et saine colère.
Alors que les jours précédents le débat faisait rage jusque dans les rangs de la majorité sur la méthode de la réforme des retraites, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a sorti ses PowerPoint devant les syndicats et le patronat le 19 septembre afin d'en expliquer l'urgence et l'impérieuse nécessité. Surréaliste !
Qui pouvait encore douter de la volonté d'Emmanuel Macron de mener à son terme la réforme des retraites ? La publication du nouveau rapport du Conseil d’orientation des retraites, jeudi dernier, est venue dramatiser le climat et a permis au gouvernement et aux promoteurs de la réforme de monter au créneau en plaidant l'urgence.
Trop marqué par son exercice jupitérien du pouvoir durant son premier mandat, par son mépris du dialogue social, des corps intermédiaires, Emmanuel Macron est bien à la peine pour donner lustre et relief à son Conseil national de la refondation, lancé à Marcoussis dans l'Essonne, jeudi 8 septembre.
La montée en puissance de la question des superprofits dans un contexte d'hyperinflation n'a rien d'étonnant. Pendant que les prix flambent et mettent à mal le budget des familles, ces profits extrêmes accroissent les fortunes des milliardaires et des fonds financiers.
En préambule du Conseil des ministres de rentrée, mercredi 24 août, le président de la République a pris un air grave devant les caméras de télévision invitées exceptionnellement pour nous dire qu'au « fond, nous vivons la fin de l’abondance, la fin des évidences et la fin – pour ceux qui en ont encore – d’une forme d’insouciance. » De quoi ou de qui nous parle donc E. Macron ? Des ménages qui n'arrivent pas à boucler les fins de mois ?
Voilà des années que la droite et les néolibéraux s'échinent à donner des coups de canif dans la réduction du temps de travail sans oser frontalement jeter à la corbeille les 35 heures.
Les annonces d'Elisabeth Borne devant les parlementaires réunis pour son discours de politique générale n'ont finalement ni surpris, ni marqué de rupture. Y compris et en particulier sur la lancinante question du pouvoir d'achat à laquelle Emmanuel Macron et son gouvernement répondent par une politique de chèques.