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Le débarquement fracassant de Shein au BHV serait, selon son patron, une preuve d’altruisme parce que « la mode doit être accessible aux plus modestes ». L’agro-industrie et la grande distribution jurent nourrir d’une main secourable les fauchés à petits prix. La Fondation Gates sème ses OGM pour prévenir la famine au Sud. Autant d’offensives charitables payées au prix fort par les plus pauvres.
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Les soldats de la gendarmerie mobile ont fourni les preuves de ce que tous ceux présents à Sainte-Soline savaient : ils ont filmé avec jouissance leurs violences volontaires, leurs insultes, leurs tirs à l’aveugle sur manifestants avec des armes potentiellement létales. Si le ministre Nuñez refuse les termes de violences policières, lui et ses soudards sont pris la main dans le sac de grenades.
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Les morts n’ont rien à voir là-dedans. Mais ils doivent se retourner dans leur tombe face au festival d’horreurs que donnent à voir les vivants : génocides, dictateurs sur leurs grands chevaux nucléaires, corruption, pollutions, etc., jusqu’aux bouches des enfants pourries par les sucreries d’un Halloween capitaliste. Enfin, scoop : le milliardaire Peter Thiel aurait identifié l’Antéchrist.
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L’attribution du prix Nobel aux économistes auteurs d’une théorie de la « croissance soutenable par le biais de la destruction créatrice » démontre l’impasse dans laquelle le capitalisme s’est enfermé et nous a enferré, avant probablement de nous engloutir. Techno-optimisme, croissance verte tirée par l’innovation… tous les poncifs du capitalisme ultra-libéral sont là et remplissent nos poubelles.
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C’est un lieu où on squatte la vie à pleines dents. Déclinaison du mouvement des Gilets jaunes, Lou Madrigal est un refuge où on accueille sans jugement, où on répare plutôt que détruit, où des vies cabossées se ménagent une pause, tout en gardant pudeur devant les blessures intimes. Ce squat réinvente une société de liens, de solidarités, de partage, de communs… pas sans obstacles.
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La gouvernance représentative, devenue depuis longtemps l’idiote utile de l’oligarchie capitaliste, sombre dans un chaos de fin de règne républicain. L’élite macroniste, montée de toute pièce par un Macron startupeur, trébuche sur un budget au service exclusif de l’économie de marché, reposant depuis des décennies sur une croissance éternelle. Quand l’État capitaliste pique sa crise.
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L’Amérique, colonisée par les Européens, donc héritière des Lumières, vire sa cuti sous le régime autoritaire de l’ignorance. Tous les thermomètres scientifiques sont cassés, chercheurs et intellectuels qui n’adhèrent pas à son idéologie religio-fasciste sont crucifiés en place publique et des millions de personnes sont mises en danger de mort, privées de protection. À l’ouest tombe la nuit.
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Entre 6 et 140 tonnes de pesticides sont en suspension chaque jour dans les nuages qui survolent notre beau pays. Une partie retombe avec la pluie, parfois loin de l’endroit où ils ont été pulvérisés. Certains de ces poisons sont interdits en France. Agriculture industrielle et lobby de l’agrochimie arrosent donc la population dans la plus grande discrétion : à la FNSEA, c’est silence de mort.
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« Bloquons-tout » et mobilisation du 18 septembre n’arrêteront pas la marche corruptrice et violente du capitalisme, facteur principal de la décomposition de l’appareil politique professionnel et de l’avènement, sans doute prochain, d’une domination néofasciste. Plutôt que s’épuiser à affronter l’hydre, construisons des alternatives locales, cultivons des autonomies et au bout, l’émancipation.
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Avant d’accuser boomers, chômeurs, cancéreux, etc. de dilapider l’argent public, M. Bayrou, ex-chef de gouvernement et boomer de son état, aurait été avisé de faire l’inventaire des décisions politiques prises ces cinq dernières décennies, de l’entrisme des plus grands capitalistes du pays et de la connivence qui les unis pour pomper sans vergogne les richesses des besogneux que nous sommes.