Le blog de yvon quiniou

Le dramatique conflit qui a lieu en Israël entre celui-ci et le Hamas, et au-delà de celui-ci avec la Palestine, est surdéterminé par un conflit religieux intolérable qui masque sa réalité politique et la renforce. Il faut donc distinguer l'antisionisme, légitime, et l'antisémitisme qui ne devrait pas avoir de place ici, malgré ce qu'on en dit dans les médias.

Ce qui se passe en Israël nous met tragiquement en présence de deux contradictions meurtrières. Celle d'un affrontement politique entre deux nations, la Palestine du Hamas et et celle d’Israël. Mais celle aussi de deux identités religieuses hostiles, greffées sur les identités nationales. Quand la religion intervient, on risque le pire!

Ce qui se passe en Israël relève d'une barbarie qu'on avait de la peine à imaginer, avec des responsables de part et d'autre. Un Hamas animé par un fanatisme musulman scandaleux, mais qui veut récupérer un territoire colonisé par Israël. Dans les deux cas une violence meurtrière, avec en arrière-fond un capitalisme libéral que la fin de l'URSS a déchaîné. Quel malheur!

La revendication du port du vêtement l'abaya à l'école fait débat. Il faut la refuser pour son hypocrisie et parce qu'elle contredit l'exigence laïque dans un établissement d'enseignement public. Cela vaut pour toute manifestation voyante d'une croyance religieuse et cela au nom de la liberté critique de pensée, base de la démocratie républicaine.

Bruno David, scientifique de haute volée, nous propose un livre plutôt remarquable, "Le jour où j'ai pris conscience", où il décrit avec une grande clarté les symptômes accablants de la crise écologique que nous commençons à subir. Il en appelle à une sobriété inédite pour la résoudre, mais il oublie la responsabilité causale du capitalisme, essentielle, qu'il ne faut pas occulter politiquement.

La mort de Kundera a été l'occasion de voir se manifester dans les médias une idéologie anti-communiste d'une rare indigence. Le régime tchèque, dont Kundera a été une victime et lié à l'Union soviétique, a été identifié au communisme tel que Marx l'a pensé alors qu'il en été le contresens en acte(s). D'où une exploitation anti-communiste de la chose, qui prouve le poids de l'idéologie!

Les émeutes qui ont soulevé la France populaire, si elles sont dues à une faute meurtrière inexcusable de la police, sont en réalité le symptôme d'une crise sociale due aux inégalités sociales et à la pauvreté des banlieues. Plus largement, elle traduisent une crise de l'éducation atteignant les familles démunies et que l'école entretient clairement. Une réaction civile s'impose!

Je me permets de répondre ici à un article étonnant et même absurde de J Julliard faisant l'apologie de Pascal et le situant pour toujours devant nous. C'est oublier ce que sa pensée doit à sa religion tant pour sa conception pessimiste d'un homme "sans Dieu" que pour le seul remède qu'il lui propose: une foi salvatrice qui le détourne de sa vie d'homme!

C'est le poids et la fonction de l'idéologie que j'aborde ici. Son champ est vaste - seule la science lui échappe en principe - par les idées, les croyances et les valeurs inhérentes à la conscience humaine. Mais elle a son origine à l'extérieur, dans la société et l'histoire, et elle y joue un rôle décisif, soit de conservation, soit de critique et de transformation. Il faut le savoir!

Mélenchon vient de m'étonner et de décevoir le citoyen de gauche que je suis. Il vient de manifester une complaisance à l'égard de formes de présence de l’islamisme dans l'Ecole, à Nice en particulier, contraires aux principes d'une laïcité républicaine. Il oublie ce qu'il y a de malfaisant dans ce courant religieux, au nom d'un électoralisme de bas étage.