Le blog de yvon quiniou

Les maladresses insupportables du gouvernement à propos de la laïcité imposent de revenir brièvement sur cette question. S'agissant des croyances, spécialement religieuses, il faut distinguer la tolérance et le respect. La première accepte de fait, dans certaines limites, ce qui n'est pas respectable en droit au nom de normes théorique ou morales incontestables et que la République impose..

Nous sommes en présence d'une souffrance, individuelle et sociale, qui va croissant. Il s'agit de l'éclairer, au-delà de la seule philosophie, par la raison incarnée dans les sciences humaines pour expliquer ses causes et tâcher d'y remédier: la psychologie pour l'individu, la science sociale inaugurée par Marx concernant l'homme social. La morale en politique nous le commande!

L'incident dramatique qui est arrivé à la compagne du directeur de "Sciences Po Paris" oblige à s'interroger sur la vie de couple ou amoureuse, avec ses conflits de plus en nombreux apparemment. Relèvent-ils tous d'une condamnation officielle par la justice ou d'une réprobation dans le domaine de la "vertu" telle que Kant l'a définie, sans sanction juridique? A examiner, donc.

Dans son récent livre "Identité nomade", Le Clézio ne nous livre pas seulement un récit de sa vie personnelle avec ses lectures et ses écrits. Il en profite pour définir la littérature à sa manière, d'abord connaissance mais surtout aspiration à une "consolation". Mais il nous montre aussi son engagement progressiste en faveur de la multiplicité des cultures au sein d'un monde harmonieux.

Les jeux olympiques de Paris cet été sont devenus l'occasion d'une emprise capitaliste qui en fait un objet tous azimuts de profit. Le philosophe Christian Godin le démontre et le dénonce très bien dans son livre "L"empire olympique. Une mystification politique", le sport y perdant sa noblesse initiale. On en reproduit ici la 4ème de couverture, qui résume parfaitement son propos critique.

La manière dont notre président Macron a manifesté son admiration pour l'artiste Depardieu est indigne. Il fait fi de ce que les comportements connus de Depardieu envers les femmes ont eux-mêmes d'indigne et il en a même fait la "fierté de la France". A quoi s'ajoutent des réactions lamentables de soutien d'une partie du monde cinématographique. Quelle tristesse!

Je critique ici la position d'un évêque pourtant progressiste, celui d'Arras, qui s'est exprimé dans "L'Humanité". Il valorise la charité qui repose sur une relation inégalitaire qu'elle se contente d'atténuer, sans remettre en cause le capitalisme qui pourtant la produit, avec ses maux humains multiples. Il faut lui substituer une critique politique de celui-ci, dont il ne dit mot.

La mondialisation capitaliste à l'échelle de la planète produit des effets catastrophiques, dont la perte d'autonomie des nations et la propagation d'un type de société et même de civilisation qui fait mal aux peuples. D'où une réaction lamentable, hélas, des populations en faveur de l'extrême-droite et de son nationalisme un peu partout, à laquelle il faut impérativement s'opposer.

La parution du livre "Zarathoustra" de Nietzsche dans la Pléiade a suscité une grande réaction dans le journal Le Monde qui témoigne à nouveau que Nietzsche est mal compris et souvent adulé à tort dans la gauche intellectuelle à la mode - et ce malgré une interview connexe d'un philosophe plus pertinente.Je tiens ici à rectifier son image en distinguant deux Nietzsche.

Dans ce nouveau film Guédiguian révèle à nouveau son talent, malgré quelques réticences idéologiques de la critique. Évoquant la lutte communiste contre l'effondrement scandaleux d'un immeuble vétuste à Marseille, avec ses victimes, il évoque aussi ce qui se passe dans cette ville d'une manière généreuse. Ses personnages sont pleins d'une humanité émouvante