Le blog de yvon quiniou

Les émeutes qui ont soulevé la France populaire, si elles sont dues à une faute meurtrière inexcusable de la police, sont en réalité le symptôme d'une crise sociale due aux inégalités sociales et à la pauvreté des banlieues. Plus largement, elle traduisent une crise de l'éducation atteignant les familles démunies et que l'école entretient clairement. Une réaction civile s'impose!

Je me permets de répondre ici à un article étonnant et même absurde de J Julliard faisant l'apologie de Pascal et le situant pour toujours devant nous. C'est oublier ce que sa pensée doit à sa religion tant pour sa conception pessimiste d'un homme "sans Dieu" que pour le seul remède qu'il lui propose: une foi salvatrice qui le détourne de sa vie d'homme!

C'est le poids et la fonction de l'idéologie que j'aborde ici. Son champ est vaste - seule la science lui échappe en principe - par les idées, les croyances et les valeurs inhérentes à la conscience humaine. Mais elle a son origine à l'extérieur, dans la société et l'histoire, et elle y joue un rôle décisif, soit de conservation, soit de critique et de transformation. Il faut le savoir!

Mélenchon vient de m'étonner et de décevoir le citoyen de gauche que je suis. Il vient de manifester une complaisance à l'égard de formes de présence de l’islamisme dans l'Ecole, à Nice en particulier, contraires aux principes d'une laïcité républicaine. Il oublie ce qu'il y a de malfaisant dans ce courant religieux, au nom d'un électoralisme de bas étage.

La nécessité de revenir à une critique saine et légitime des religions se fait à nouveau sentir actuellement. Encore faut il s'entendre sur les termes du débat: ce n'est pas la foi qui est en jeu, mais l'organisation de celle-ci en religions - au pluriel car elles sont diverses. Mais elles ont toutes été porteuses de violences et de dogmes sectaires, voire inhumains. Il faut en avoir conscience!

Macron vient de s'en prendre d'une manière insupportable à E. Borne, lui reprochant de dénoncer le Front national sur la base d'"arguments historiques et moraux". Il révèle ainsi à quel point sa vision libérale (au sens économique) de la politique fait fi des valeurs morales qui devraient l'inspirer. Car ce n'est pas de trop de morale que nous souffrons, mais de sa carence en politique!

Houellebecq est au cœur d'une polémique qu'il évoque dans son récent livre. Or, malgré les qualités de l'écrivain qu'il fut, il nous livre un livre décevant sur son conflit avec Onfray et, surtout, sur ses activités pornographiques. S'il se refuse, heureusement à toute violence ou contrainte, il avoue sa passion pour le sexe et évoque sa "dérive politique" jusqu'à l'extrême-droite de Le Pen!

Macron vient de s'en prendre à la "décivilisation" qui menacerait notre société. Si le constat est juste, son analyse est insuffisante. S'en tenant à la surface des choses, il oublie que les causes de la violence qu'il regrette sont dans sa politique économique productiviste du "toujours plus" libéral contre un "toujours mieux" progressiste et moral en politique!

Notre laïcité est malheureusement en crise. Car on assiste à une montée du multiculturalisme dans l'enseignement public, contraire à l'idéal laïque instauré par Jaurès. Mais aussi à une ruée vers l'enseignement privé, y compris catholique, qui tolère l'affichage des convictions religieuses. Quant au gouvernement, il réduit l'autonomie du Conseil des sages! Triste époque!

Un inédit de Julien Gracq vient de paraître, "La maison". Malgré sa petite taille, ce récit est un chef-d'oeuvre: il décrit le cheminement d'un homme qui aperçoit une maison, dans une forêt, qui l'intrigue. il l'atteint et découvre qu'une femme l'habite, chantant nue derrière sa fenêtre. Il est fascine par l'imaginaire qu'elle suscite en lui... et nous avec!