Le monstre a faim, il faut nourrir la bête, lui livrer ses ressources humaines. Qu’ils triment, surtout, ceux dont la chair alimentait déjà chaque jour l’usine. Le temps pour soi, la retraite spirituelle, le plaisir de se retrouver, fallait quand même pas qu’ils croient que c’était pour eux !
Juriste et féministe, attachée aux droits de la défense et à ceux des femmes, cette question m'amène à des considérations contradictoires. Ce début de réponse, plutôt que d'opposer deux nécessités entre lesquelles l'on ne peut décemment choisir - le respect de la présomption d'innocence et l'écoute des victimes - tente de dépasser cet antagonisme facile en soulevant quelques pistes de réflexion.
En France - et plus largement dans le monde occidental - l’égalité n’est pas acquise, elle n’a jamais été atteinte. Mais si vous me demandez pourquoi je suis féministe, vous êtes persuadés du contraire. Plutôt que de m’échiner sur 25 tweets ou commentaires pour me faire traiter de féminazie, j’ai décidé de commencer ce blog en répondant à votre question, en trois billets. Voici le dernier.
En France - et plus largement dans le monde occidental - l’égalité n’est pas acquise, elle n’a jamais été atteinte. Mais si vous me demandez pourquoi je suis féministe, vous êtes persuadés du contraire. Plutôt que de m’échiner sur 25 tweets ou commentaires pour me faire traiter de féminazie, j’ai décidé de commencer ce blog en répondant à votre question, en trois billets. Voici le deuxième.
En France - et plus largement dans le monde occidental - l'égalité n’est pas acquise, elle n’a jamais été atteinte. Mais si vous me demandez pourquoi je suis féministe, vous êtes persuadés du contraire. Plutôt que de m’échiner sur 25 tweets ou commentaires pour me faire traiter de féminazie, j’ai décidé de commencer ce blog en répondant à votre question, en trois billets. Voici le premier.
Ils semblent parfois nous attendre en embuscades à l’orée des réseaux sociaux. A peine un article partagé, un commentaire posté, voire un émoticône simplement laissé en passant, et haro ! les voilà qui surgissent, phrases toutes faites brandies en guise d’étendard, chevaliers des temps modernes prêts à en découdre avec les féministo–bobo-islamo-gaucho-hysterico-extrémistes.
Comment osez-vous qualifier la dénonciation d’un agresseur d’acte méprisable ? Honteux ? Comment osez-vous insinuer que ces femmes sont mues par un motif contraire à l’éthique ? Qu’elles sont intéressées ?
Comment osez-vous prétendre que dénoncer un agresseur sur les réseaux sociaux est un acte aussi abject qu’agresser sexuellement une femme ?
#Metoo #Moiaussi, cette expression est partout ; elle a toujours été partout. Ça partage nos lits. Ça habite l’appart d’à côté, ça nous vend des fruits et légumes. C’est notre boss, notre collègue ; c’est dans le train. Ça fait partie de nos famille. C’était là dès le premier instant où nos corps ont commencé à se différencier, à devenir des « corps de femme ».
Pourquoi ne pas avoir réagi immédiatement ? Pourquoi se plaindre, elle l’avait bien cherché non ? Pourquoi ne pas porter plainte ? Pourquoi n’en parler que maintenant ? Pourquoi ne pas citer de noms ? Pourquoi jeter son nom en pâture ? Pourquoi devrait-on y croire, alors qu’il a l’air si sympathique ?...
Typologie des réactions aux dénonciations d’agressions sexuelles et idées de réponses.
Crier au mouton – ou au bobo-islamo-gaucho-politico-correcto-etc – est aujourd’hui le meilleur moyen de paralyser le débat. Un peu de sarcasme et quelques visuels pour répondre à celles et ceux qui, d’une voix décidément bien uniforme, évitent l’affrontement sur le terrain des idées en se retranchant derrière ces qualificatifs fourre-tout...