Nous nous étions donné rendez-vous dans un salon de thé. J'étais attablé devant une consommation chaude, distrait. Au bout de plus de trois quart d’heure, je commençai à m’inquiéter. Mon portable sonna soudain. Je me trouvais dans la partie haute du salon de thé alors qu’elle avait choisi le rez-de chaussée où je ne pouvais l'apercevoir. Je la rejoignis aussitôt. Une longue conversation s'engagea.
Quand un problème métaphysique fait soudain irruption sur la place publique, il est inévitable, qu'en tant que citoyens, nous nous sentions mis en demeure de nous en emparer afin de lui consacrer le temps nécessaire, dans les limites naturelles de nos facultés intellectuelles, à une réflexion personnelle, aussi peu pertinente et aboutie soit-elle.
Le bonheur, c'est consentir à devenir soi. Cela paraît simple. Chacun sait qu'il n'en est rien. Derrière l'apparente simplicité de cette affirmation péremptoire, se dissimule une difficile remise en question de soi, des choix réalisés par le passé, des différentes voies empuntées et la volonté de redécouvrir la personne que l'on n'a jamais cessé d'être malgré les masques et les faux-semblants.
" LA SOIF DE VIVRE "
La très belle métaphore du titre de cette fiction exprime en quelques mots la toute puissance du désir qui se trompe d'objet et substitue l'alcool à la vie faute de pouvoir s'en griser sans une artificielle ivresse.
Le courage d'être soi ne consiste pas à exhiber sa vie mais réside dans l'acceptation de l'altérité de la personne que l'on est. Cette nécessité d'affirmer son identité fut l'impulsion de l'écriture de mon premier roman "Par amour" actuellement épuisé chez l'éditeur initial et donc en attente de la prochaine maison d'éditions qui saura en apprécier les qualités comme le critique Gérard Coudougnan
Certaines personnes sont douées de cette aptitude à l'effacement qui permet à l'autre de devenir l'objet cental du regard du lecteur. Et furtivement, elles exercent leur talent discret de mise à nu, de dévoilement de ce dont leur encre se repaît et qui exhibe aux yeux d'autrui, mais avec une pudeur délicate toute en demi-teintes et en suggestions, votre travail...
Nous pensons que le fantôme de cet enseignant, nourri d’anxiolytiques et d’antidépresseurs, croisé, avec effroi, durant nos premières années d’enseignement, est une image effacée de notre mémoire. Cependant, tant que l’Education nationale sera cette mère bienveillante mais aveugle, cette grinçante mécanique géante et implacable, elle continuera de broyer et de dévorer ses propres enfants...