Le gouvernement a annoncé que les frais d’inscriptions dans les universités françaises pour les étudiants non communautaires passeront de 170 euros à 2770 euros en licence et 3770 euros en master. On reste sidéré devant la brutalité de cette décision et l’indécence de l’argumentation.
Le rond-point est le lieu de ralliement des gilets jaunes et la cellule de base de leur organisation politique. Il succède à la barricade dans l’imagerie des émeutes populaires qui ont émaillé notre histoire. Le premier décembre, celui de l’Etoile a été l’épicentre de la secousse qui a ébranlé la France.
Au moment où la fiscalité croissante sur les voitures diesel est à l’origine des manifestations des gilets jaunes qui se chronicisent un peu partout en France, l’arrestation au Japon pour fraude fiscale et pour abus de biens sociaux de Carlos Goshn est l’allégorie de la situation de notre humanité en train de déraper comme sur une plaque de verglas.
En alternant pendant une semaine sur ces lieux de mémoire commémorations et réflexions sur l’époque contemporaine, il a voulu faire œuvre de pédagogie. Hélas comme le jour de son élection, on a le sentiment qu’il surjoue un peu son rôle lorsqu’il faut mettre en scène l’histoire de France.
Une étroite élite hors sol, aisée, sûre de son magistère médiatique pense que ses désirs sont des libertés à conquérir qui ouvrent nécessairement sur des droits. Dans quelques années le clonage et les manipulations génétiques esthétiques seront pour tous ces gens de nouvelles libertés à conquérir et de nouveaux marchés.
L’émiettement continu des partis de gauche depuis les élections de 2017, la montée en puissance des droites souverainistes et autoritaires en Europe ou le « et de droite et de gauche » du président de la République, remettent-ils en cause la pertinence du clivage politique fondamental de la vie politique de notre démocratie ?
Les démissions de Nicolas Hulot et Gérard Collomb au moment où l'on célèbre les soixante ans de la constitution posent la question de l'adaptation de nos institutions mais surtout celle du modèle politique entrepreneurial du nouveau monde d'Emmanuel Macron
Un essayiste controversé publie un livre polémique sur l’histoire de France, il (on lui) organise un peu d’hystérie sur les plateaux télés et radio, relayée dans les réseaux sociaux et nous voilà avec une semaine d’intensification des combats médiatiques de cette bonne vieille guerre civile existentielle autour de notre identité française.
La mémoire, l’histoire, l’oubli Dans ce livre Paul Ricoeur tentait de répondre à quatre questionnements. Qu’est-ce que la mémoire, l’oubli ? Quelle est la vérité de l’histoire et quelles sont les conditions du pardon ? Ce livre a influencé la décision du président de la République dans la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat dans la disparition de Maurice Audin.
Si ce n’étaient les victimes de l’enthousiasme sécuritaire d’Alexandre Benalla sur la place de la Contrescarpe et au Jardin des plantes, toute cette affaire de l’été caniculaire aurait quelque chose de rafraîchissant et de rassurant en définitive.