Toute lecture naturellement induit des choix qui rendent perceptibles ou occultent, tel ou tel problème, telle ou telle perception, telle ou telle référence de l’auteur. Pascale Fautrier dans son billet « Un petit coin de gauche » fait sa lecture du livre de Jacques Rancière « En quel temps vivons-nous ? ».
La remarquable enquête « Suicides en prison : l’hécatombe et le silence » de Michaël Hajdenberg et Donatien Huet est vraiment la bienvenue. Les prisons sont toujours des miroirs des sociétés qui les créent et les développent. Pouvons-nous conseiller, en complément de cette lecture, l’excellent livre de Didier Fassin : « L’ombre du monde ».
Laurent Mauduit, dans son dernier article « L’audiovisuel public est en grave danger », nous brosse un tableau décidément sans surprise de France télévision et de Radio France. Son courroux ne manque pas de nous étonner tant ce qu’il décrit semble anecdotique et habituel dans le paysage médiatique.
Christophe Gueugneau et Manuel Jardinaud dans un intéressant article (« A l’Assemblée, les gauches se sentent impuissantes ») nous montrent les députés au travail.
Les magistrats réclament l’indépendance de la justice et rêvent d’un parquet qui ne soit plus subordonné au pouvoir exécutif. Les journalistes de « Médiapart » leur emboitent régulièrement le pas et occupent toute la place (Article de Michel Deléan "L'indépendance des magistrats du parquet").
L’article d’Hubert Huertas, « Europe écologie : le fantôme que tout le monde s’arrache », est à la fois un symptôme et une cause des déboires des Verts. Il révèle une façon médiatique de faire de la politique ou tout du moins, si nous y réfléchissons un peu, de ne pas en faire du tout.
A propos de l’article : « Claudio Magris, l’écrivain amoureux des personnages troubles ». Linda Lê replace de façon tout à fait intéressante « Classé sans suite », le dernier roman de l’écrivain triestin, dans l’œuvre toute entière mais, à notre humble avis, sans assez souligner l’originalité de ce dernier opus.
La convention de la France insoumise est assez révélatrice d’une certaine vacance de la démocratie et du politique en son sein. L’article de Manuel Jardinaud : « La France insoumise se mobilise pour une campagne permanente » est de ce point de vue tout à fait édifiant.
Tout est dit dans le préambule de l’excellent interview de Romaric Godin : « Quelle théorie économique après la crise ? ». Un économiste de l’OFCE (Francesco Saraceno), comme toujours et avec naturellement un excellent esprit de synthèse, nous prédit le passé. Pour l’avenir, comme nous le savons trop, il ne faut pas compter sur les organismes internationaux.