Depuis sa création, il y a 47 ans, Cinéma du réel s’est imposé comme le festival de référence du cinéma documentaire en France. Attentif à la diversité des écritures, des formes et des idées, il rassemble1…
un public large, fidèle, attentif et curieux. Dans une démarche prospective, Cinéma du réel rend compte de la création documentaire contemporaine, de ses évolutions et de ses expérimentations en dialogue avec la mémoire du genre. Découvreur de jeunes talents, Cinéma du réel contribue depuis plus de 40 ans à révéler sur la scène internationale de nombreux réalisateurs et rassemble les cinéastes qui font le cinéma documentaire contemporain en France et à l’étranger.
« Il est venu pour lire. Il a ouvert deux ou trois livres; des historiens et des poètes. Mais c’est à peine s’il a lu dix minutes, avant d’y renoncer. » C. Cavafy
Après 95 and 6 to go (2016), la cinéaste expérimentale américaine Kimi Takesue quitte les plages d’Hawaï pour celles du Laos et s’intéresse à la manière dont s’entrelacent, sur fond de paysages tropicaux, les trajectoires des touristes et celles des locaux.
À Barcelone, dans le Laberint d’Horta, le film trace plusieurs parcours en quête du centre du jardin, où trône une statue du dieu Éros. En passant d’un itinéraire trompeur à un autre, la structure répétitive du labyrinthe se fissure peu à peu, et c’est un mystérieux monde sous-jacent qui inonde alors l’enceinte.
L’essayiste et commissaire d’expositions Pierre Bal-Blanc entretient des rapports transversaux aux pratiques artistiques et participe activement à l’organisation d’expositions et de performances. Il propose une manière inédite de raconter les répressions policières commencées le 17 octobre 1961 à Paris, et qui ont mené à la mort d’une centaine de Français musulmans d’Algérie.
Un court-métrage documentaire qui se déroule dans un jeu virtuel. On y suit les habitant.es de la ville imaginaire de Los Santos dans leur quotidien : ce sont des avatars incarnés par des joueurs et des joueuses qui doivent imiter au plus proche de la réalité le rôle qu’il.elles incarnent. Ce film ouvre un espace sensible où l’intime et des enjeux sociétaux émergent de situations quotidiennes.
Quentin Papapietro va à la rencontre des étonnantes statues qui peuplent les ronds-points de sa Saintonge natale. Un arpentage historique, encyclopédique, culturel et, peut-être, un brin facétieux…
Emmanuel Roy filme les consultations médicales de personnes internées au Centre de Rétention Administrative de Marseille, menées par la Docteur Reem Mansour. Son bureau est un espace d’écoute et de respect, où la dignité est rendue aux retenus menacés d’être expulsés du territoire français.
En se baladant dans un jeu de rôle grandeur nature, le film explore des questions liées à la thèse en philosophie de Clémence Agnez (« Déplacement et prédation, techniques muséales contemporaines et désubjectivation de la figure de l’artiste »). L’équipe a pris part au cinquième épisode du jeu Les Légendes d’Hyborée.
Nesrin et Erdem se sont aimés il y a quatorze ans de cela et tentent de se remémorer leur histoire d’amour et leur séparation. Chacun en a des souvenirs différents. Le film de Burak Çevik se déploie à travers des images qui viennent étayer les discussions du couple, et toutes ces images tentent, furtivement, d’explorer le passage du temps, de la mémoire, et de l’oubli.
Le dernier film de Deborah Stratman hybride science-fiction et documentaire scientifique pour tenter d’ouvrir et d’explorer une nouvelle branche de l’histoire naturelle : les minéraux. Cette attention pour une vie au-delà de catégories trop humaines permet d’interroger les limites de notre connaissance et de longer la frontière entre perception et concept jusqu’à la rendre indiscernable.