Depuis sa création, il y a 47 ans, Cinéma du réel s’est imposé comme le festival de référence du cinéma documentaire en France. Attentif à la diversité des écritures, des formes et des idées, il rassemble1…
un public large, fidèle, attentif et curieux. Dans une démarche prospective, Cinéma du réel rend compte de la création documentaire contemporaine, de ses évolutions et de ses expérimentations en dialogue avec la mémoire du genre. Découvreur de jeunes talents, Cinéma du réel contribue depuis plus de 40 ans à révéler sur la scène internationale de nombreux réalisateurs et rassemble les cinéastes qui font le cinéma documentaire contemporain en France et à l’étranger.
Concevoir un ailleurs, tracer une voie alternative face à la violence et à l’absurdité du système social et politique en place : Derrick décide de quitter les États-Unis pour Cuba et Marie-Pierre Brêtas, amie de longue date, l’accompagne pas à pas à travers les lieux qui ont marqué son existence.
La Bonga est le premier long métrage documentaire des artistes colombiens Canela Reyes et Sebastián Pinzón Silva. D’anciens habitants de la Bonga entreprennent une marche vers le village qu’ils ont dû quitter sous les menaces de paramilitaires, il y a une vingtaine d’années. Ensemble, ils se remémorent, ravivant le feu d’un foyer qui n’existe plus que dans leurs mémoires.
Infinite distances est une expérience filmique particulière au cours de laquelle une succession de messages vocaux laissés sur un répondeur nous parviennent, face à un écran noir. Une connexion intime se crée rapidement, chargée d’humanité, alors que nous projetons nos imaginaires à l’écoute de ces voix anonymes.
S’appuyant sur les séquences d’audience du procès de la junte argentine (Juicio a las Juntas) enregistrées sur des cassettes U-matic du 22 avril 1985 au 9 décembre 1985, le film condense les 530 heures d’archives dans un témoignage poignant des victimes et des familles des desaparecidos (les disparus).
Entourées d’une campagne portugaise aride s’étendant à perte de vue, quelques femmes guettent du haut d’une tour de vigie les assauts du soleil et ses panaches de fumée. La réalisatrice belge Margaux Dauby témoigne de la contemplation solitaire de ces femmes. Entre plénitude muette et rumeurs inquiètes de l’incendie, la caméra Bolex s’approche au plus près de leurs souffles et gestes.
Ce matin-là, les habitants d'une ville découvrent que des plantes, des fleurs et des arbres inconnus ont soudainement fait irruption dans les rues. Peu à peu, des événements étranges et mystérieux ont lieu alors que Camelia et Nahla enquêtent sur les origines de ces curieuses et nouvelles créatures.
Pour sa première fois en compétition au festival du cinéma du Réel, Francisco Rodríguez Teare, présente un long-métrage intitulé Otro Sol qui invente tout en investiguant la légende d’Alberto, voleur international chilien, prisonnier en Europe et assassiné au Chili à 29 ans. Un film situé dans deux lieux différents, et qui oscille entre documentaire et fiction.
Ici Brazza, tout un programme : une zone en friche vit ses dernières heures. 53 hectares à bâtir pour un vaste projet immobilier dans l’air du temps. Chronique d’un terrain vague en transformation, le film scrute l’annonce d’un « nouvel art de vivre » dans la réalité brute du terrain.
El Chinero, colline à 140 km au sud de Mexicali, fut le décor d’un ou plusieurs épisodes tragiques de l’histoire mexicaine lors de l’exode de populations asiatiques dans les années 1910. Bani Khoshnoudi s’interroge sur le manque d’archive et le vide mémoriel qui entoure cet événement, poursuivant ainsi son exploration de la mémoire, de l’invisibilité et du déracinement.
Le dernier film de James Benning présente ce qu’il reste de la première ville fondée par des Noirs Américains au début du XXe siècle, en 10 plans magistralement construits. Une « méditation » anti-raciste aux cadres minimalistes.