Alors que la reprise de l’épidémie vient aujourd’hui contrarier la promotion tapageuse de sa supposée relance économique, l'appel du gouvernement à notre responsabilité ne vise qu'à masquer la sienne dans la crise que nous traversons.
Si ce n’est le souci de préserver la vie et la santé des êtres humains, qu’est-ce qui explique l’ardeur des monomaniaques de la greffe de masque permanent et de la perfusion de gel hydro-alcoolique ? Qu’est-ce qui anime toutes celles et ceux qui, depuis qu’il a été levé, militent sans relâche pour le retour au confinement, si possible jusqu’à la fin des temps ?
Loin d’être solution durable à la crise sanitaire, le confinement généralisé de l’humanité n’est que le prolongement des logiques mortifères qui l’ont précipitée. Choisir la vie, c’est se mettre en capacité de rompre dès à présent avec cette dynamique où, derrière la négation d’autrui, c’est à la destruction de sa propre humanité que l’on travaille.
Il est plus que jamais nécessaire de souligner à quel point le capitalisme autoritaire qui nous sert de boussole depuis des décennies est directement à l’origine de la crise sanitaire et d’opposer à la fuite en avant qui s’annonce une réponse fondée sur l’approfondissement radical de la démocratie.
Le coronavirus vient mettre nos systèmes de santé publique au bord de l’apoplexie, ce qui rend nécessaires les mesures de restriction de liberté prises un peu partout en Europe. Mais si nos institutions sanitaires sont au point de rupture, cela tient moins à la virulence de la pathologie qu’à la dégradation continue dont elles souffrent depuis des décennies.
La stratégie de la tension voulue par le gouvernement trahit son angoisse face aux aspirations profondément républicaines des "gilets jaunes", qui manifestent avant tout leur aspiration à l'égale liberté, avec laquelle nous avons le devoir d'être solidaires.
L’élection ce jour d’un candidat ouvertement fasciste à la tête de l’Etat brésilien vient encore réduire l’espace démocratique mondial. Là est notre apocalypse. La mise à nue de l’imposture des gouvernements néolibéraux doit être l’occasion pour les progressistes de reprendre à leur compte l’idée démocratique, en déniant sans aucun complexe aux technocrates toute légitimité à la défendre.
Et si nous remplacions l’ensemble des dispositions du code pénal par l’article suivant :
« Tout acte méchant ou grave est puni de trente ans de réclusion criminelle.
Lorsque les faits définis à l’alinéa précédent sont méchants et graves, la mise à mort peut être ordonnée à titre provisoire par l’agent de police judiciaire, agissant sous le contrôle de l’officier de police judiciaire ».