Au fil de l'eau, la remise à disposition d'informations tirées de la presse, des statistiques ou des sites internet russes sur la situation sociale en Russie.
À ce jour, la vidéo de Iouri Doud qui fait parler du VIH en Russie, a été vue plus de 15 millions de fois. Avant même sa mise sur internet, Vladimir Poutine avait signé ses instructions, non publiées, pour la refonte de la stratégie fédérale de prévention et de lutte contre le VIH/sida. Les extraits repris dans la presse veulent laisser penser que le pouvoir s’attaquerait franchement à l’épidémie.
13 412 434 vues pour le documentaire de Iouri Doud sur le VIH en Russie, de nouvelles réactions, dont celle du porte-parole du Kremlin, qui a qualifié le film de bon. Le buzz continue, la prise de conscience aussi.
Le blogger Iouri Doud a publié sur sa chaine Youtube un documentaire sur l’infection par le VIH en Russie. Visionné plus de 12 millions de fois, porteur d’un message simple et clair sur la déstigmatisation, l’efficacité des traitements et la nécessité d’en faire bénéficier la totalité des personnes séropositives, il fait le buzz, et va renverser le cours de la lutte contre l’épidémie.
Petr Olegovitch Tolstoi est vice-président de la Douma d’État. Député de Russie unie, propagandiste zélé et provocateur des traditionalistes, il vient de répéter leurs arguments contre le projet de loi de prévention des violences domestiques. Rien de nouveau, on repasse les plats, et ils sont toujours aussi indigestes. Que lui répondent les auteurs du texte ?
Alors que le Président de la République a évoqué — brièvement, et au travers de la parentalité — le droit des personnes handicapées à une vie sexuelle devant la conférence nationale du handicap, constatons qu’en Russie le sujet commence à être abordé sans détours. Non dans des films, des livres ou des plaidoyers, mais par un journalisme pionnier qui leur donne la parole pour parler de leur vie.
On sait que les violences domestiques ont été dépénalisées en Russie. Ou plutôt, on croit savoir, parce que les informations données sur le sujet sont généralement inexactes. La dépénalisation est partielle et maintient des sanctions, y compris de privation de liberté, quelque soit le niveau de gravité des violences. Elle a été plus une défaite idéologique et politique que juridique.
Comme d'autres médias russes, Meduza contribue au débat sur les violences domestiques en Russie, avec entre autres un article en donnant les chiffres clés. Mais pas celui des décès de femmes victimes de violence, qui n'est pas connu. Une autre forme de dénégation, statistique, celle-là.
Le patriarche Cyrille a réexprimé devant la première chaine de télévision son hostilité à des mesures de prévention et de lutte contre les violences domestiques. Position fondée sur des arguments doctrinaux, la volonté de conserver une emprise sur les familles, et une inquiétude sur l'arbitraire possible des services chargés d'appliquer la loi.
Alors que la France vient d’être condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme, saisie par une trentaine de détenus de leurs conditions de détention, pour traitements inhumains ou dégradants, quelques éléments sur les recours présentés par les citoyens russes devant cette juridiction et leur perception de son rôle.