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Une création nouvelle de Joël Pommerat, au théâtre, fait désormais toujours sensation. Celle-ci, sans doute plus que d'autres. Pour la radicalité de ses choix esthétiques en rupture totale avec ce qu'on avait vu précédemment. Une épopée qui ne manque pas de nous égarer en se risquant de perdre un peu trop le théâtre.
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Cocasse, parfois un brin inquiétante, la nouvelle fresque polyphonique de Christoph Marthaler, « Le Sommet », joue avec les pièces d’un puzzle que n’auraient pas renié les Surréalistes pour brouiller le dessin d’une comédie du Pouvoir. Mais encore ?…
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Jamais rejouée depuis 1963, l’unique pièce de théâtre du Prix Nobel de Littérature 1985 Claude Simon est aujourd’hui re-créée par le metteur en scène Alain Françon qui dirige et accompagne les comédiens vers le sommet d'un art dramatique flamboyant et existentiel.
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On ne peut que le déplorer, mais, depuis une vingtaine d’années, le texte théâtral – même littéraire – n’est plus considéré comme essentiel par la plupart des critiques français. Sa pièce « Zdeněk Adamec », sous titrée "une scène", n'a fait l’objet d’aucun compte rendu critique, en France.
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Dans son plus récent récit traduit - concis puisque poétique - Handke donne voix à un être qui oppresse son entourage parce qu’il vocifère et parle une langue inédite. A l’issue d’une crise particulièrement violente, ce perdu devra son salut à la considération d’un homme qui le délivrera, un à un, sans doute, de ses sortilèges.
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Clôturant la tournée, en France, d'un spectacle extrait d'une ancienne trilogie, Emma Dante revient à Villeurbanne pour exposer une fresque qui tangue, chaloupe, cogne, vocifère, tousse, s'esclaffe, s'emporte, s'amourache. Et fait remonter le temps à un couple d'artistes aux talents gigognes.
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Lors de la dernière célébration des Molières, le théâtre a été, çà et là, salué et évoqué comme instance indispensable à maintenir éveillée la conscience citoyenne et collective. Voeux pieux ou feintes grimaces ?
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À vouloir trop mettre au défi les intentions de Duras et malgré des interprètes fameux, la mise en scène d’Emilie Charriot de « L’amante anglaise » aplanit le texte et en dilue la densité à grand renfort d’effets scéniques qui peinent à convaincre de leur bien fondé.
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Longtemps resté invisible, le long métrage « Quatre Nuits d'un rêveur » de Robert Bresson ressort, restauré. Témoin de la plupart des principes esthétiques édictés dans son ouvrage de référence "Notes sur le cinématographe", qui mériterait d'être plus souvent connu et consulté par les créateurs d'aujourd'hui.
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Convié, en tant que Prix Nobel de Littérature, à un forum mondial organisé par l’Union soviétique, en 1986, dont la vacuité des débats l’a consterné, l’écrivain français Claude Simon composa une lettre de 5 pages pour en témoigner et y opposer son attachement profond à ce que représente, pour lui, l’écriture. Vient de paraître... 40 ans plus tard.