Collaborateur de Justice et Paix France, militant des droits humains, observateur indépendant et autodidacte passionné de la vie politique indonésienne.
Paris - France
« La gloire suprême d’une nation, c’est sa liberté », écrivait Ananta Toer. Cette réflexion puissante invite à repenser la grandeur non en termes de puissance ou de prestige, mais en tant que capacité d’un peuple à vivre debout, libre, juste, et maître de son destin. Une liberté qui exige mémoire, justice et responsabilité collective.
Face à l’inertie des grandes puissances, l’Indonésie, plus grande nation musulmane, se trouve à un tournant historique. Elle ne peut plus se limiter à un soutien symbolique à la Palestine : il lui faut désormais porter une diplomatie active, cohérente et audacieuse, capable d’incarner une voix alternative crédible sur la scène mondiale.
Entre promesses stratégiques et tensions sourdes, la récente lune de miel diplomatique entre Emmanuel Macron et Prabowo Subianto révèle des défis majeurs. Entre ventes d’armes et désaccords politiques, notamment autour du soutien français à Israël, cette relation franco-indonésienne est à la croisée des chemins, entre espoirs et fragilités.
En Indonésie, l’État s’arroge le droit de saisir 1,4 million d’hectares de terres « inactives » pour les offrir aux grandes organisations religieuses musulmanes du pays. Réforme agraire ou cadeau politique ? Derrière cette redistribution massive se joue un dangereux jeu de pouvoir et de privilèges, qui risque de menacer les droits des paysans et des minorités.
Souvent citée en exemple pour sa diversité religieuse et culturelle, l’Indonésie offre une image séduisante de tolérance. Mais cette harmonie proclamée résiste-t-elle à l’épreuve des faits ? Entre mises en scène officielles, tensions invisibles et responsabilités partagées, une analyse s’impose sur les ambiguïtés d’un modèle complexe.
On pleure la fin du christianisme, mais on oublie qu’il meurt surtout d’avoir trahi les pauvres. La France reste culturellement chrétienne, mais sa foi s’est vidée de justice. On prie, on célèbre, on s’indigne pour la tradition, mais on détourne les yeux des opprimés. Ce texte est un cri : sans engagement, la foi n’est qu’un simulacre.
Selon le principe scolastique “quidquid recipitur ad modum recipientis recipitur”, chaque influence est reçue selon l’état intérieur de celui qui la reçoit. Cet essai explore comment les environnements toxiques altèrent notre capacité à penser, sentir et aimer, et pourquoi s’en extraire devient un acte vital de préservation de soi.
L’éducation des enfants est souvent réduite à une quête effrénée de performance scolaire, masquant une imposture fondamentale : celle d’ignorer la nécessité d’inculquer la justice sociale et la solidarité. Entre pression familiale et silence éthique, se joue la formation d’individus compétents mais déconnectés des enjeux humains essentiels.
L’art et l’écriture font trembler les régimes autoritaires : imprévisibles et indomptables, ils brisent les chaînes de la propagande. En éveillant les esprits et en nourrissant les rêves, les artistes deviennent des rebelles silencieux que la censure tente en vain de museler. La liberté s’invente toujours hors du pouvoir.
En Indonésie, la polygamie reste autorisée sous certaines conditions légales. Présentée comme encadrée et équitable, elle soulève pourtant de nombreuses questions éthiques et sociales. Entre pressions culturelles, inégalités persistantes et failles juridiques, le modèle matrimonial indonésien mérite d’être interrogé.