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Le blog de Dipa Arif

Collaborateur de Justice et Paix France, militant des droits humains, observateur indépendant et autodidacte passionné de la vie politique indonésienne.
Paris - France
  • Le sort des intellectuels indonésiens formés en URSS

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    Pendant l’ère Sukarno, des centaines d’étudiants indonésiens furent envoyés en URSS pour se former. Après 1965, avec l’avènement du régime Suharto, ils devinrent suspects, exclus, parfois emprisonnés. Leur savoir fut rejeté, leur engagement trahi. Ce texte revient sur le sort oublié de ces intellectuels bannis de l’histoire officielle.
  • De Moscou à Blora : le parcours singulier de Soesilo Toer

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    Frère oublié du célèbre écrivain indonésien Pramoedya Ananta Toer, docteur en économie formé à Moscou, Soesilo Toer fut traqué, torturé, puis relégué aux marges de la société. Plutôt que l’amertume, il choisit la dignité : d’abord ramasseur de déchets, il devient ensuite fondateur d’un jardin de lecture populaire. À Blora, il résiste par les livres.
  • Soekarno n’est pas mort : Vivere Pericoloso, maintenant !

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    Soekarno n’est pas mort. Son cri "Vivere Pericoloso" résonne encore face à une Indonésie rongée par l’autoritarisme masqué et le confort de l’oubli. Vivre dangereusement, aujourd’hui, ce n’est plus faire la révolution par les armes, mais oser penser librement, dénoncer l’injustice, refuser la peur et l’anesthésie morale.
  • 17 octobre et 14 juillet : symboles croisés du pouvoir

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    Le 17 octobre en Indonésie et le 14 juillet en France sont deux dates emblématiques, riches de symboles historiques et politiques. Si la France célèbre la Révolution et la République, l’Indonésie commémore une journée marquée par des tensions entre pouvoir militaire et autorités civiles. Ces fêtes nationales révèlent les enjeux et contradictions du pouvoir dans chaque pays.
  • Repenser la laïcité au XXIe siècle : au-delà de la séparation Église-État

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    La laïcité n’est pas un mur, mais un pont. Réduite à une neutralité sans esprit ou instrumentalisée comme bannière identitaire, elle s’égare. Le XXIe siècle impose de la réinventer : non plus comme un dogme défensif, mais comme une éthique vivante, un art du vivre-ensemble dans la complexité.
  • Le racisme comme trouble mental : une urgence de santé publique

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    Le racisme n’est pas une simple opinion, mais un trouble mental profond qui affecte à la fois celui qui hait et celui qui subit. Il engendre peur, haine et violence, provoquant des dégâts psychiques et sociaux majeurs. Reconnaître le racisme comme une pathologie ouvre la voie à une prise en charge médicale et une politique de santé publique ambitieuse.
  • La diaspora indienne en Indonésie : une influence discrète mais majeure

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    Discrète mais influente, la diaspora indienne en Indonésie joue un rôle clé dans l’économie, la culture et la diplomatie, tout en restant en marge de la scène publique. Héritière d’échanges anciens avec l’Inde, elle continue de tisser des liens profonds à travers l’entrepreneuriat, la spiritualité et le cinéma, dans une stratégie du murmure maîtrisée.
  • L’État, potentiel producteur suprême de mensonges

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    Et si le mensonge n’était pas l’exception, mais le langage naturel de l’État ? Inspiré d’une réflexion de Rocky Gerung, cet article explore comment les institutions produisent des récits officiels travestis, entre légitimation du pouvoir, manipulation de masse et oubli organisé de l’histoire.
  • Voix interdites : résistance et héritages brisés

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    « Si je dois disparaître, faites que mes mots restent », écrivait Wiji Thukul. Poètes, musiciens et écrivains ont défié la dictature indonésienne par l’art. Ce texte retrace leur combat, leurs censures et l’héritage vibrant de leur résistance culturelle, de Java à la Papouasie
  • Enfants du silence : Générations sacrifiées (1965–2000)

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    Entre 1965 et 2000, des millions d’Indonésiens ont grandi dans la peur, le silence et l’effacement. Accusés, stigmatisés ou orphelins des violences d’État, ils forment une génération sacrifiée sous l’autoritarisme. De Sumarsih à Bedjo Untung, leurs combats brisent aujourd’hui l’omerta imposée au nom de l’unité nationale.