Collaborateur de Justice et Paix France, militant des droits humains, observateur indépendant et autodidacte passionné de la vie politique indonésienne.
Paris - France
À l’heure où les grandes messes nationales et les hashtags à la mode envahissent nos écrans, nos consciences, elles, semblent prendre des vacances prolongées. Rien de tel qu’un bon slogan creux et une cérémonie bien huilée pour anesthésier toute velléité de pensée critique. Vive la mobilisation… de la passivité !
Pourquoi tant d’intelligences brillantes restent-elles muettes face aux crises et aux injustices ? Dans un monde où savoir rime trop souvent avec complicité, cet essai dénonce l’égoïsme moral des élites, plus préoccupées par leur confort que par la justice. Quand le silence des « savants » tue, jusqu’où ira leur lâcheté ?
Dans un monde saturé d’émotions instantanées, la cause palestinienne devient parfois le miroir d’une indignation mimétique. Ce texte interroge notre rapport à la justice : pensons-nous encore librement, ou suivons-nous le troupeau au nom de la morale ?
Et si l’oubli était l’arme la plus efficace des tyrans ? En Indonésie comme en France, l’amnésie collective ronge les fondations de la résistance civique. Sans mémoire des luttes et des douleurs passées, les peuples se laissent endormir par les illusions démocratiques. Résister ? Encore faut-il se souvenir pourquoi.
L’Église se proclame gardienne inébranlable de la vie, mais son indignation sélective révèle une hypocrisie flagrante. Louée pour sa défense acharnée de la vie fœtale, elle détourne souvent le regard face aux massacres, famines et injustices systémiques. Peut-on encore accorder à cette institution une légitimité morale quand ses silences complices pèsent plus lourd que ses cris ?
Alors que l’Occident pleure la disparition des espèces animales, il reste étrangement muet face aux génocides silencieux des peuples autochtones. Une compassion sélective, hypocrite, qui préfère sauver les arbres que les hommes. Ce texte dénonce un écologisme dépolitisé, aveugle aux injustices humaines les plus flagrantes.
Fascinés par les éruptions spectaculaires, les médias occidentaux ignorent les véritables menaces qui pèsent sur l’Indonésie : crises écologiques, répression politique, injustices sociales. Sous le spectacle des volcans, les drames humains restent invisibles. Il est temps de regarder au-delà de la fumée.
Contre l’illusion d’une paix imposée par les armes, cet article appelle à une révolution mentale : dépasser la logique destructrice de Si vis pacem, para bellum pour bâtir une culture de non-violence fondée sur la justice, le dialogue et la reconnaissance de l’autre. Sans ce choix, l’humanité court à sa perte.
Dans un monde traversé par les tensions identitaires, l’Indonésie se veut modèle de tolérance religieuse. Mais cette tolérance, encadrée et inégalitaire, diffère profondément de la laïcité française, fondée sur la neutralité. Une comparaison éclairante entre pluralisme encadré et liberté réelle.
Le féminisme indonésien évolue dans un contexte pluriel où traditions, religion, héritage colonial et modernité se confrontent. Cette tension crée un mouvement ambivalent, entre avancées pour les droits des femmes et compromis culturels. La figure de Kartini illustre parfaitement ces paradoxes, entre émancipation et acceptation de normes patriarcales comme la polygamie.