Présentées comme des opportunités de flexibilisation et d’autonomisation, les plateformes constituent en réalité des dispositifs de fragmentation et de renfermement. Au-delà des effets concrets sur les pratiques professionnelles, on peut aussi observer des implications inquiétantes sur les subjectivités, un démantèlement des collectifs et une menace patente pour les institutions démocratiques.
La plateforme constitue un nouveau paradigme dominant dans un univers envahi par les dimensions managériales, gestionnaires et technocratiques. Avant d’aborder les fondements idéologiques de ces dispositifs et leurs répercussions sur les pratiques, tentons de décliner un « imaginaire de la plateforme ». Redonnons du relief aux formes plates.
La pratique du diagnostic dans le champ de l’enfance est tellement dans « l’air du temps » qu’on peine sans doute à en percevoir les dérives. Afin de dénoncer ce qui tend à se constituer comme un fait social inédit, il faut donc se décentrer, à la façon des « Lettres Persanes ».
L’évolution contemporaine des définitions et représentations de l’autisme est tout sauf neutre. De fait, ces transformations amènent inévitablement des répercussions sur le plan de « l’identité autiste » mais aussi au niveau des approches « scientifiques » et des combats militants.
Abordons désormais les conséquences sociales et politiques du surdiagnostic. En effet, ce phénomène épidémiologique a des répercussions très concrètes sur le plan de l’organisation des dispositifs thérapeutiques : désinstitutionnalisation, privatisation et plateformisation en marche !
La persistance de symptômes après un épisode de Sars-Cov2 apparait comme un phénomène mal compris, très hétérogène et aspécifique. Or, il est troublant de constater la rapidité avec laquelle ce « Covid long » a pu être institué, tant par des mouvements associatifs que par les instances politiques. Dès lors, cette situation apparait révélatrice de certains enjeux contemporains autour du diagnostic.
Enfin un programme expérimental innovant à destination des pervers narcissiques - jusque là injustement négligés dans les protocoles d’optimisation cérébrologique ! Grâce à la convergence de la génétique, des neurosciences, du numérique et du management, notre rêve peut maintenant se réaliser….
Visiblement, il y aurait une dimension très subversive et romanesque à suggérer la participation d’enjeux socio-politiques dans un phénomène épidémiologique incontestable : l’explosion des diagnostics d’autisme. Alors, esbroufe ou hypothèses nécessaires ?
Contrairement à ce qu'affirment les associations militantes et certains représentants politiques, les troubles du spectre autistiques ont connu une vertigineuse extension de leur prévalence depuis plusieurs décennies. Au-delà des discours idéologiques, il convient donc d'appréhender concrètement ce phénomène, de pointer la réalité d'un surdiagnostic et d'en délimiter certaines raisons.
Dans le domaine de l'autisme, nous assistons à une véritable hégémonie médiatique en termes de représentation, de revendications, et d'affirmations idéologiques. Or, on peut aussi constater une convergence troublante avec des orientations politiques cherchant à démanteler le soin institutionnel en faveur de prestataires privatisés. Au-delà des controverses, quels conflits d'intérêt ?