Alors que la santé psychique des enfants est toujours plus préoccupante, les orientations actuelles témoignent d’une « psychophobie » managériale de plus en plus débridée. Plutôt que de prendre la mesure de la souffrance, on préfère donc la rejeter voire la dénier…
Dans le Finistère, un collectif de soignants cherche à défendre le fonctionnement de leurs CMPP face aux dérives très problématiques du management de l’organisme gestionnaire, les PEP 29. Ce témoignage souligne à quel point la résistance est nécessaire, malgré sa dénonciation par la direction.
La délégation interministérielle au management de l'enfance propose une vaste consultation citoyenne, de façon à renforcer son intervention pour gérer de façon optimale la population infantile divergente. Vous êtes ainsi invités à participer, à valider, à vous enthousiasmer : nos stratégies managériales vont définitivement contribuer à résoudre le problème de l'enfance perturbante !
Une fois la division sexuelle instituée, comment a pu se justifier l'accaparement par les hommes des pouvoirs politiques et économiques ? A l'évidence, un ordre idéologique puissant a dû prendre le relais, afin d'essentialiser les antagonismes archaïques et de permettre l'extension de la domination masculine, avant même l'émergence des organisations étatiques
Appréhender l'institution hégémonique de la domination masculine suppose de prendre en compte les enjeux socio-économiques ayant contribué à imposer l'antagonisme sexuel dans les sociétés "primitives". Le pouvoir ou l'infériorisation apparaissent alors dans leurs ancrages profonds, mais aussi dans leur caractère "arbitraire", repris secondairement par des narrations idéologiques.
Suite aux récents rapports dénonçant l'agonie de la pédopsychiatrie et les dérives inquiétantes en termes de médication des enfants, il a semblé important d'autoriser un droit de réponse à Didier Salon-Macraud, récemment nommé délégué interministériel au management de l'enfance, et fervent défenseur des politiques de désinstitutionalisation néolibérale. Interview exclusive !
Si la pédopsychiatrie sombre, force est de reconnaitre la complicité de certains acteurs dans ce naufrage, que ce soit au sein même de la profession, dans le rang des experts adoubés, ou encore de certaines associations militantes. Dès lors, les réactions de ces fossoyeurs face au scandale de la surprescription de psychotropes chez les enfants sont très révélatrices...
Le film « Loup y-es tu? » de Clara Bouffartigue sort en salle ce 10 mai. Rendant compte avec beaucoup de tact et de sensibilité du travail clinique et thérapeutique dans un CMPP, ce manifeste permet de mettre en lumière les pratiques institutionnelles, à la fois dans leur puissance émancipatrice et leurs fragilités. De véritables Zones à Défendre pour des Communs du soin !
La pédopsychiatrie est particulièrement infiltrée par des courants idéologiques convergents qui contribuent à détruire ce qui reste de soins institutionnels. Revendiquant leur scientificité, ces approches s'avèrent fallacieuses en termes épistémologiques et préoccupantes sur le plan éthique. Et les conséquences sont déjà là : des enfants massivement exposés à des psychotropes dès le plus jeune âge
Alors que la pédopsychiatrie agonise, des experts/managers/gestionnaires/technocrates/gouvernants se penchent à son chevet pour lui appliquer leurs remèdes miracles : cure d'austérité, management autoritaire, mise en conformité règlementaire, musèlement des cliniciens, contrôle gestionnaire, et tout ira pour le mieux, dans le meilleur des mondes, et les enfants seront bien gardés