« Nous voulons des livres, des films qui agissent sur nous comme des corps, mille fois mieux que des corps, comme des corps vivants. » (Alban Lefranc)
« Plus on s'affronte à une construction1
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littéraire, plus on peut déplacer les perceptions courantes, les manières de voir, et plus les conséquences sont politiques. » (Édouard Louis, à propos d'En finir avec Eddy Bellegueule)
« Je ne sais pas ce que c'est un livre. Personne ne le sait. Mais on sait quand il y en a un. » (Marguerite Duras)
On est toujours heureux de retrouver Jean-Philippe Toussaint dans ses œuvres. Cela tient entre autres à l’univers rare que proposent ses romans : rare dans le sens où cet univers est d’une élégance désinvolte et dandyste ; rare dans le sens où il s’en tient à peu de personnages fonctionnant dans une sorte de bulle, alors même qu’ils sont en prise sur le monde le plus contemporain.
Vous aimez Tarantino ? Vous détestez ses films ? Quel que soit votre rapport au réalisateur d'Inglourious Basterds, actuellement en salles, précipitez-vous sur le bouquin étonnant que lui consacre Jerome Charyn, écrivain, scénariste de bédé (Marilyn La Dingue, entre autres), passionné par le « Bandit des anchois ».
Les évocations de la Résistance — la grande, celle de 40-45 — gardent un pouvoir d’émotion qui ne se dément pas. Alors que la France était sous la chape de plomb de deux forces complices, l’occupant allemand (et sa Gestapo) et le gouvernement Pétain (et sa police), le Résistant était cet homme ou cette femme qui décidait de ne pas subir et rejoignait clandestinement un groupe ou un réseau pour combattre. Et, bien souvent, cette femme ou cet homme savaient que les attendaient la prison et la mort.
L’un des dix meilleurs romans de l’année 2008 selon le New York Times : Netherland sort en France précédé d’une réputation qui tient de la légende. Barack Obama l’a lu et aimé : « It’s fascinating. (…) a wonderful book » a-t-il déclaré à Newsweek. Le roman a obtenu le PEN/FaulknerAward for Fiction en 2009, la critique américaine est unanime. Un chef d’œuvre. Un auteur est né, en Une du supplément littéraire du New York Times.
Les identités remarquables permettent, en mathématiques, la résolution d’équations du second degré. Elles accélèrent le calcul littéral, à la recherche d’un nombre x dont on ignore la valeur.
Les aimants : le narrateur et Ava s’attirent, s’aiment. Une vie « soumise aux lois de l’attraction », exceptionnelle et banale, remarquable dans son évidence. « Quelle était cette loi de la gravité qui nous autorisait à être ensemble sans être ensemble ? Comment définir notre formule chimique, nommer nos atomes crochus ? ».
« Un livre n'est sans doute jamais choisi au hasard, en dehors de la subreptice influence que son titre exerce sur nous », écrit Céline Curiol. Exil intermédiaire, le titre a de quoi attirer, la trame du livre également. Deux femmes qui ne se connaissent pas. Eléna, Miléna.
Un homme, Marcello Sereno, raconte. Il a aimé Victoire et ils ont eu pour enfant Sophie (tous les noms et prénoms de ce livre sont des pseudos). Un peu plus tard, le couple s’est déchiré et a rompu. La femme est partie ailleurs avec la fillette.