« Nous voulons des livres, des films qui agissent sur nous comme des corps, mille fois mieux que des corps, comme des corps vivants. » (Alban Lefranc)
« Plus on s'affronte à une construction
…
littéraire, plus on peut déplacer les perceptions courantes, les manières de voir, et plus les conséquences sont politiques. » (Édouard Louis, à propos d'En finir avec Eddy Bellegueule)
« Je ne sais pas ce que c'est un livre. Personne ne le sait. Mais on sait quand il y en a un. » (Marguerite Duras)
Liquider, comme on le souhaite en haut lieu? Ou au contraire maintenir, transmettre, comme une avalanche de livres s'y emploient à l'occasion d'un quarantième anniversaire? Jamais Mai 68 n'aura autant coïncidé avec la question de son héritage, avec un "que reste-t-il de…?".
Que l’auteur d’Ulysses ait rencontré ou non l’auteur de la Recherche du temps perdu un soir de mai 1922, on s’en fiche un peu. Et l’on s’en fiche davantage encore quand on sait que, ce soir-là, James Joyce était fin saoul et que Marcel Proust est arrivé très en retard.
D'ici deux semaines, le 28 mars, sortira Le Sanctuaire du Gondwana un nouveau volume des aventures de Blake et Mortimer, personnages créés par Edgar P Jacobs et qui ont, contrairement au Tintin d'Hergé, survécu à la mort de leur auteur.
J’ai connu Le Jardin ouvrier lorsqu’il était une petite revue à couverture grise, petit cahier agrafé, vendue uniquement sur abonnement, chèque à l’ordre du Jardin ouvrier, à adresser à Ivar Ch’Vavar, à Amiens.
Eric Laurrent revient avec Renaissance italienne (Minuit, 160 pages, 14 euros). Le narrateur, double de l'auteur, y tombe amoureux d'une femme. Mais leur relation reste, à son grand désespoir, platonique.
Je n’ai pas connu Pierre Bourdieu. Je ne l’ai même jamais rencontré. La seule fois où je me suis trouvé dans la même salle que lui, c’est lorsque je suis allé écouter la conférence qu’il donnait au Collège de France (en 2001), à l’intention des élèves d’hypokhâgne et de khâgne, sur l’enseignement des sciences économiques et sociales.