CHASSE-PATATE: partir en contre derrière une échappée, mais ne jamais arriver à la rejoindre (jargon cycliste)…
Ici, on est pas là pour crier au "tous dopés!" (ce qui n'empêche pas1
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d'en parler). Cette édition est ouverte à ceux qui ont des "petits vélos dans la tête". Pour parler du Tour de France sans forcément crier partout que c'est celui du renouveau, mais en y croyant un peu quand même. Avis aux amateurs de petite reine, de stratégies de courses loufoques "à la Deutsche Telekom", de "gregario" et de "giclette", de "points d'appui" et de gruppetto…
Le peloton a de règles mais pas de cœur. Vendredi 24 juillet, il avait décidé que la 19e étape Bourgoin-Jallieu (Isère)-Aubenas (Ardèche) du 96e Tour de France se terminerait au sprint et c’est marre.
Résumons. Alberto Contador et Lance Armstrong appartiennent à la même équipe cycliste. Alberto veut gagner le Tour de France, Lance aussi. Alberto n’aime pas Lance, qui n’aime plus Alberto. Alberto va gagner le Tour de France, Lance lutte pour le podium. En 2010, Alberto Contador aura sa propre équipe et Lance Armstrong itou.
Pas facile d’être un frère Schleck. Bien sûr, il faut gravir des montagnes à une vitesse pas possible et ne pas oublier de rendre compte à papa, le soir avant de filer au dodo, sans exploser son forfait téléphonique mais ce n’est pas le plus dur parce que le plus dur, c’est de vivre cerner par les Astana.
Mais que fait notre excellent chroniqueur la journée, avant d'écrire ses délicieux billets? Eh bien, il s'appelle Frank et il hurle au bord de la route, en espérant retrouver sa douce le soir…
Finalement, ce n’est pas au départ de Limoges que les Armstrong-Contador ont choisi de se jeter la vaisselle à la figure mais à l’arrivée de Verbier, en Suisse, ce qui ne veut pas dire en douce, parce que tout le monde a pu assister à la scène en direct et en couleurs.
Il pleut, il mouille, c’est la fête aux andouilles. Les 200 km détrempés de la 13e étape du 96e Tour de France, organisée, vendredi 17 juillet, entre Vittel (Vosges) et Colmar (Haut-Rhin), n’auront servi à rien qu’à réfrigérer les espoirs de Cadel Evans, Carlos Sastre, Denis Menchov et autres favoris d’opérette.
Finalement, le "Cav’" ne s’est pas rebiffé. Il s’est dégonflé. Après avoir proféré – à voix basse, certes – de nombreux gros mots à l’encontre du pays qui, pendant 21 jours, lui offre des routes goudronnées de frais et les vivats d’un peuple en vacances, Mark Cavendish l’a mis en veilleuse.