Le projet de fusion des deux départements alsaciens fera l’objet d’un referendum le 7 avril 2013. Le principe semble acquis par la majorité de l’échiquier politique, mais gauche(s) et droite(s)1
…
locales ont entamé un débat vigoureux sur les modalités de la fusion, notamment sur la localisation des diverses instances. Les opposants sont issus surtout de la gauche (urbaine) – mais parfois plus réticents qu’opposés. En cela, cette expérience sera attentivement observée dans la perspective des municipales de 2014.
Sans préjugé et très librement, nous ouvrons ici une tentative d’éclairage. Toute contribution de bon aloi sera accueillie, dans le respect de la charte.
Rue 89 posait récemment cette question : « Et si le projet de collectivité unique alsacienne dépassait la simple évolution administrative et institutionnelle pour rénover des sujets concernant plus directement les Alsaciens, comme par exemple la politique culturelle ? Conseiller culturel, Nicolas Chabrol propose de se saisir de l’opportunité » en appelant à une réflexion prospective et constructive pour la société.
La CTA« même en l’état » ? Ce ne sera donc pas de refus. Au jeu du « ni oui, ni non », Roland Ries aurait perdu deux fois. Désormais cette alternative d’un référendum simple ne lui laisse plus d’autre issue que l’abstention ou un vote nul, en secret, comme échappatoire, pour éviter la mauvaise conscience.
Le référendum du 7 avril portant sur la mise en place d’un Conseil Unique d’Alsace n’a pas encore suscité la moindre réaction en Allemagne. Pourtant, un tel conseil pourrait changer la donne dans la coopération transfrontalière.
La bonne recette pour faire capoter un bon projet. Comment faire capoter le beau projet de «Conseil Unique d’Alsace » ? C’est simple : continuer de créer la confusion entre porteurs de projet, à coup de tracts et de manifestations UMP… ! Maladresse ou mauvaise communication pourraient être les grands responsables d’un échec quasi certain si l’action politique droitiere perdure !
Alors que l’Alsace a été choisie pour tester la nouvelle réforme des collectivités territoriales, il est intéressant de s’interroger sur les raisons de ce choix. Certes, l’Alsace est la plus petite des régions françaises et dès lors le test peut être plus facile à réaliser. Elle est aussi la seule région à appartenir à la majorité présidentielle précédente et dès lors plus docile à l’expérimentation au moment où l’idée a été lancée.
Certes, le temps coule patient et puissant comme le Rhin : avant le référendum alsacien sur la collectivité unique, il reste à peine un peu plus d’un mois. Mais, sur le fleuve souverain, non loin du délicieux restaurant de Kehl appelé « Milchkutsch » (ou « Calèche-Laiterie ») et tenu par M. Claude Lièvre au 147 de la Hauptstraße, la lumière au fond des ponts trace son sillage de lait, de paix, dans la grise nuit des crises.