Le blog d'EDMEY

« Tant que des voies de passage sûres ne seront pas mises en place entre l’Angleterre et la France, ou tant que ces personnes ne pourront pas être régularisées en France… il y aura des morts à la frontière », a réagi Charlotte Kwantes, responsable d’Utopia56 après le naufrage d’une embarcation dans la Manche ce jour (au moins 27 migrants décédés)

« … lorsque les mers seront dépeuplées de baleines et de phoques. Alors, encombrées de poulpes, de méduses, de calmars, elles deviendront de vastes foyers d'infection, puisque leurs flots ne possèderont plus ces vastes estomacs, que Dieu avait chargé d'écumer la surface des mers. » Vingt mille lieues sous les mers, roman de Jules Verne sorti en 1869-1870.

« Devant la nature, c’est à méditer qu’il faut s’exercer. De grands ciels puissants, profonds, vaporeux, légers, et, là-dessous, un morceau de la terre ou des bateaux, mais que ce soit grand, idéalisé, comme je l’entrevois »… Eugène Boudin, peintre précurseur de l’impressionnisme.

La nature nous plonge parfois dans nos souvenirs d’enfance, preuve que notre passé existe. Source d’énergie, elle forge indéniablement notre histoire, parcours de vie vers l’avenir. L’entente entre l’eau, le ciel, les montagnes, la terre et l’homme reste éphémère et fragile mais offre un envoutant tapis de poésie !

Matsuo Bashô a voué sa vie à la poésie japonaise. Il savait « se fondre avec le vent et les nuages ». Ermite parcourant son pays, il devient le maître du haïku, du Tanka : l’éternel dans l’éphémère, c’est le style « Shôfû ».

Sans peau d’onagre et sans aucun pouvoir magique, en ces temps de morosité et de noirceur du monde, laissons-nous simplement porter par les beautés des plus belles ententes entre l’eau, le ciel, les montagnes et la terre. Un petit clin d’œil à Honoré de Balzac en son roman « La peau de chagrin », 1831.

« La ligne de notre vie est une tragique et splendide arabesque que nous traçons avec la pointe de notre âme sur la vitre du temps. » Pierre REVERDY (Le livre de mon bord, 1948)

« L'eau est un songe, et le ciel et tout ce qu'il contient matin et soir d'astres, de vents, d'oiseaux et de fumées est un leurre qui trompe sur la fuite du temps. Il y a des hommes de chez nous qui sautent par-dessus bord pour aller chercher une étoile dans l'eau…» Blaise CENDRARS (Bourlinguer).

Il avait eu ce coup de cœur pour la roseraie de cette maison délabrée de Lambersart : « La haie démesurée laissait entrevoir à l’intérieur du jardin, des centaines de roses, toutes plus belles les unes que les autres au milieu de cette apocalypse figée au début des années 1970 ».

En ces jours, le temps dépossédé, les libertés envolées, les difficultés d’exister, de vivre sont autant de contraintes compliquant les découvertes, les richesses, les échanges, les liens humains… Rêves, poésies, haïkus, tanka : inspirer, expirer, fraicheur et beauté du lac !