À Paris, la galerie Michèle Didier consacre une exposition monographique à l'artiste américano-canadienne Suzy Lake. « On stage » réunit des œuvres historiques des années soixante-dix et des pièces plus récentes qui témoignent de cinq décennies d’un travail sensible et politique interrogeant la représentation et la perception de soi, qui marquera nombre d’artistes à commencer par Cindy Sherman.
Le seul-en-scène, exercice singulier et spécifique au théâtre, mérite une place à part tant sa réussite repose sur la performance de son interprète qui est aussi souvent son propre auteur, parfois même son metteur en scène. Voici les cinq soli qui ont fait mon année théâtrale. Palmarès arbitraire et éminemment subjectif.
Au siège de l’agence spatiale française à Paris, l’Observatoire de l’espace inaugure sa zone d’art contemporain avec une exposition monographique d’Erwan Venn. Réunissant un ensemble d'aquarelles élaboré autour des archives visuelles de la construction du centre spatial guyanais, « Kouroupolis » échappe à la représentation traditionnelle de l’aventure spatiale en proposant un autre regard.
Des catalogues d'exposition, le journal d'un poète, une histoire des luttes pour l’environnement, une réflexion sur les rapports équivoques entre photographie moderne et cultures extra-européennes, une première biographie, une petite histoire de la contestation sociale : dix ouvrages composent cette sélection de fin d'année éminemment subjective.
Le musée du Petit Palais à Paris accueille la première rétrospective d'André Devambez, artiste de la Belle Époque, célèbre en son temps, tout à la fois peintre, graveur et illustrateur. Réunissant près de deux-cent-cinquante pièces, l'exposition invite à déambuler dans une œuvre qui oscille entre modernité et fantaisie, et sort cet artiste prolixe de l’oubli.
C’est en fond de cale d’une péniche amarrée sur le canal de l’Ourcq à Paris qu’Yves-Noël Genod enterre sa vie artistique débutée avec Claude Régy et achevée à la Pop. Prononçant lui-même une oraison funèbre qui emprunte autant à Marguerite Duras qu’à Sylvie Vartan, il fait de « TITANIC, hélas » un vibrant hommage à la scène, beau et triste à la fois, drôle et mélancolique, à son image.
Au cours de sa formation théâtrale, Suzanne de Baecque répond à un travail d’immersion en s’inscrivant au concours de Miss Poitou-Charentes. Avec Raphaëlle Rousseau pour complice, elle narre son expérience à partir des coulisses, observant ses concurrentes, les racontant pour mieux donner naissance à « Tenir debout », docu-fiction entre rire et larmes, premier spectacle magnifique.
Depuis 70 ans, cette famille a pour tradition de tuer des fascistes. Aujourd’hui, ils sont tous réunis pour soutenir la plus jeune dans ce rituel de passage. Mais voilà, Catarina est incapable de le faire. La violence peut-elle sauver la démocratie ? Avec « Catarina et la beauté de tuer des fascistes », Tiago Rodrigues réinvente un théâtre populaire, à la fois courageux et dérangeant.
En cette année du centenaire de la naissance de Benno Besson, le Collectif BPM part à la recherche de « L’oiseau vert », pièce iconique du metteur en scène suisse créée il y a quarante ans à la Comédie de Genève et qui a ébloui toute une génération de spectateurs. Le trio de comédiens-créateurs revisite avec beaucoup d’humour et d’admiration ce conte philosophique dans ses décors originaux.
À Bruxelles, Guillaume Désanges clôture le cycle « Matters of concern » et près d’une décennie de programmation artistique à La Verrière en invitant l’artiste franco-gabonaise Myriam Mihindou, dont « Épiderme » est la première exposition personnelle en Belgique. Pour l’occasion, elle métamorphose l’espace d’exposition en un lieu d’expérience partagé.