Le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne consacre une exposition monographique à l’artiste britannique, figure centrale du mouvement British Black Art, pionnière dans le commissariat d’exposition. Organisée avec la Tate Modern, « So many dreams » prend des allures de rétrospective révélant une œuvre qui explore les possibilités de la peinture tout en interrogeant les récits qu'elle véhicule.
L’article 78-2 du code pénal définit les conditions des contrôles d’identité. Derrière ce titre, Bryan Polach interroge les relations entre police et habitants des quartiers populaires. L’impossibilité d’une histoire d’amour rend tangible deux visions irréconciliables du monde, une histoire de la violence, de la justice et de l’injustice où les corps se mettent parfois à danser.
À Paris, la galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois propose une traversée dans l’art de l’artiste américain en une soixantaine de pièces qui révèlent la grande cohérence de son œuvre au-delà de la diversité des média et des registres. « Agility conceptuelle » place l’exposition sous l’égide de l’activité ludique du sport canin et fait du chien le partenaire du processus de création.
Trente ans après « Munch et la France », le musée d’Orsay consacre une exposition monographique au célèbre peintre norvégien dont l’œuvre, trop souvent réduite au seul « Cri », apparait à la fois familière et inconnue. Réalisée en collaboration avec le musée Munch d’Oslo, l’exposition réunit une centaine de pièces couvrant soixante ans de carrière de cet artiste-clé de la modernité.
Françoise Pétrovitch travaille le dessin, la peinture, la sculpture, mais aussi l’estampe et le livre. La Bibliothèque nationale de France expose une centaine de pièces imprimées emblématiques d'une œuvre à la fois onirique et sensuelle, dessinant des paysages qui sont aussi intérieurs, peuplés de fantômes. « Derrière les paupières », l’imaginaire est un songe silencieux.
Un classement est toujours arbitraire, qui plus est lorsqu'il s'agit de choix subjectifs. Voici donc dix expositions qui ont fait mon année 2022 de Nina Childress à Jimmy Robert, de Thomas Ruff à Tacita Dean, de Sète à Altkirch, de Saint-Etienne à Bordeaux.
À la galerie Éric Dupont à Paris, Claude Iverné rend hommage aux arbres à travers une série de portraits qui nous alerte sur leur perte prochaine. « Des arbres » est une invitation à ralentir et écouter le vivant avant qu’il ne soit trop tard. L’été dernier, il créait avec de l'émulsion liquide un grand portrait de peuplier gris à même le mur dont l'effacement annonçait la fin du paysage.
La galerie Christophe Gaillard à Paris expose les premiers essais autoérotiques de Pierre Molinier qu’il expérimente en s’initiant à la photographie en 1955. La découverte de l’image argentique se double chez lui avec celle du travestissement. « The seminal works » permet de mieux appréhender la démarche de l’artiste au moment où celle-ci se met en place.
À Roubaix, La Piscine poursuit son exploration des liens étroits qui unissent artistes, artisans et intellectuels en Grande-Bretagne en invitant les visiteurs à la rencontre de William Morris pour sa première rétrospective en France. Décorateur, peintre, écrivain, militant socialiste, touche-à-tout de génie, il joua un rôle essentiel dans la reconnaissance des arts appliqués.
Le Centre Pompidou à Paris revisite l’œuvre de l'artiste américaine Alice Neel, peintre à la figuration très personnelle, portraitiste des marges, dont le travail plastique répond à un engagement politique et social, un humanisme radical. Communiste, mère célibataire vivant des aides sociales, elle fait de la peinture une arme de combat.