Révélation de l'année 2015 avec l'époustouflant premier film "Ni le ciel ni la terre", Clément Cogitore investit LE BAL avec un conte oriental dont la version cinématographique sort en salle le 1er novembre prochain. Il trouve un écho singulier dans le court-métrage "les Indes galantes" à voir actuellement à la Galerie Eva Hober et l'impose comme le faiseur des mythes contemporains.
La galerie de photographies du Centre Georges Pompidou accueillait jusqu'à dimanche la huitième carte blanche PMU où la lauréate, la photographe finlandaise Elina Brotherus poursuit son introspection dans des autoportraits colorés dont le ton enjoué tranche cependant avec l'atmosphère mélancolique de ses travaux précédents.
Reprise au Cent-Quatre de "Julia", œuvre choc entre théâtre et cinéma, qui précipita Christiane Jatahy sur le devant de la scène théâtrale française lors de sa création en 2013. Oeuvre matrice où toutes les obsessions de l'artiste brésilienne sont en germe comme autant d'inventions qui vont repousser de façon spectaculaire les frontières du théâtre.
"Démons" prend le public à témoin des errements et déchirures conduisant à la déliquescence fatale d'un couple. Malheureusement l'efficacité de la mise en scène s'essouffle vite. En supprimant de bout en bout toute distance avec le public, la performance glisse petit à petit du théâtre à la télé-réalité.
Déambulation labyrinthique dans trois récits entrelacés et leurs innombrables variantes,"The boat is leaking. The captain lied" transforme le visiteur en acteur involontaire pour lui offrir une méditation sur l'état du monde et ses faux-semblants.
L'évènement que consacre le Centre national de la danse au chorégraphe Alain Buffard permet de (re)découvrir "Good boy", manifeste coup de poing et "Mauvais genre", sa transposition plurielle, deux pièces qui résonnent comme autant de variations d'une oeuvre unique faisant voler en éclat toutes les normes.
Avec "Endgame", la plasticienne Tania Bruguera signe une première mise en scène radicale au Théâtre de Nanterre-Amandiers. Oeuvre d'art totale, elle place les spectateurs dans un inconfort à la hauteur du texte sans espoir de Samuel Beckett.
En pensant le stade de football comme un tout-monde, Mohammed El Khatib donne à voir, dans sa dernière création "Stadium", le football comme reflet de notre société et submerge la Colline d'un torrent d'humanité.
De la défense des saillies verbales du Président Macron à l'appel au bénévolat, l'expression du Secrétaire d'Etat auprès du Ministre de l'Economie, Benjamin Griveaux, s'impose comme l'archétype d'un mépris d'Etat.