En 2024, l’ensemble des régimes par répartition ont un déficit de 25 milliards y compris les subventions (0,8% du PIB), 18 milliards en tenant compte de la CADES, 4 en tenant compte des régimes par capitalisation. Par ailleurs, l’Unedic a un excédent de 7 milliards.
La fraude sociale, évaluée à 13 milliards par an concerne surtout la fraude aux cotisation sociales des entreprises et les pratiques de certains professionnels de santé. Le non-recours aux prestations représente aussi 13 milliards. Enfin, la financiarisation est coûteuse.
La protection sociale représente 31,5% du PIB. C'est un élément crucial du modèle social français, Elle doit être financée par la CSG et l'IR pour la famille et la maladie, par des cotisations pour les retraites et le chômage. La hausse de la CSG et des cotisations retraites doit être accepté ; la retraite est un droit social qui doit être garanti. La TVA social est un mythe trompeur.
Le rapport 2025 n'apporte pas d'éléments nouveaux. Les dépenses de retraites seraient stables en pourcentage du PIB. Le faible déficit annoncé ne proviendrait que du désengagement de l'Etat. Reste un choix social à faire entre hausse des cotisations, report du départ à la retraite et niveau des pensions.
La situation économique mondiale, résultante des stratégies des pays, des classes dirigeantes et des firmes multinationales comme des jeux des marchés financiers, peut apparaître comme fortement déséquilibrée. Peut-on mieux réguler l'économie mondiale ?
Le financement de la hausse des dépenses militaires doit en priorité se faire par hausse de l’emploi et de la production. Ensuite, il faut chercher à développer spécifiquement la production dans les secteurs où des tensions se manifestent. Ce n’est qu’en dernier recours qu’il faut envisager de réduire les dépenses des ménages et cela de manière équilibrée.
Le rapport de la Cour de Comptes ne fait que reprendre les analyses du COR. La part des retraites dans le PIB serait stabilisée grâce au report du départ à la retraite et à la baisse du niveau relatif des pensions. Le déficit projeté ne provient que la politique restrictive en matière de masse salariale du public. Il n'y a pas de "déficit caché".