Avec des taux d'intérêt à faire pâlir d'envie n'importe quelle banque américaine, les banques libanaises et leurs liquidités massives ne semblent pas avoir été affectées le moins du monde par la crise financière de 2008. Comment expliquer cette pirouette du pays du Cèdre ?
Dahiye: le mot seul semble drainer son lot de stigmatisation. En arabe, il signifie simplement «banlieue». Au Liban, il désigne l'ensemble de la périphérie sud de la capitale, et sa connotation est tout sauf amicale. Depuis Beyrouth, la Dahiye est en effet réputée pour être une zone pauvre, anarchique, dominée par la présence du Hezbollah, qui y a installé ses quartiers généraux à la fin des années 80. Bref, une ceinture de misère (hizam al-bu's) qui ne vaut pas la peine d'être franchie.
Y aura t-il une nouvelle guerre au printemps ? Un article, puis deux, puis trois lancent la question sur le web libanais (NOW Lebanon, iLoubnan) sans produire d'analyse fouillée pour tenter d'y répondre. Chacun y va de sa lecture de marc de café. Le flou reste donc total. Néanmoins, entre amis, la question revient et commence à imprégner les conversations.
Ca aurait pu être être sur fond de chant des Walkyries que le réalisateur Francis Ford Coppola est arrivé en octobre dernier dans son jet privé au dessus de l'aéroport de Beyrouth pour la projection de son dernier opus, Tetro.
A en juger par le contenu du Lonely Planet, la vie culturelle de Beyrouth se résume à une poignée de clubs de jazz hors de prix, copies levantines des maisons mères occidentales (à l'instar du"Blue note", par exemple, pour les nostalgiques de NewYork) et à deux musées, fermés pour travaux en ce moment.