Il faut « sortir de sa zone de confort », « repousser ses limites ». Cette injonction omniprésente est un poison qui nous empêche de jouir de la vie et de nous révolter contre un système social tyrannique. Et si on essayait de s’en désintoxiquer ?
Parasites, de Nicolas Framont, est un essai à la fois désespérant et revigorant : désespérant, parce qu’il montre qu’il n’y a vraiment rien à attendre de la bourgeoisie qui nous dirige ; revigorant, parce qu’il donne aux classes laborieuses de bonnes raisons d’avoir confiance en leur force.
Personne ne peut prétendre avoir une stratégie, au sens d’une feuille de route qu’il suffirait d’appliquer scrupuleusement pour parvenir à la victoire du mouvement social. Mais cela ne doit pas nous empêcher de réfléchir à nos objectifs et aux moyens pour y parvenir.
Dans plusieurs villes de France, des écoles d'art publiques agonisent, faute de moyens matériels. C'est le cas de l'école Duperré, à Paris, où les étudiant-e-s et leurs professeur-e-s ne veulent plus étudier, créer et travailler dans des bâtiments "mal isolés, impraticables et insalubres". Le texte qui suit est leur communiqué. Ne manquez pas les magnifiques photos qui l'illustrent !
Et si les discussions récentes sur l'abaya étaient l'occasion de prendre un peu de hauteur de vue, et de réfléchir à la laïcité en général ? On la définit souvent comme une neutralité de l'État – et des élèves de l'école publique, depuis 2004 – en matière religieuse. Mais cette neutralité est-elle possible ?
En matière de santé publique ou d'économie, la science sert à justifier des mesures politiques parfois très impopulaires. Faut-il se réjouir du triomphe de la vérité scientifique sur les opinions d'une foule peu instruite ou déplorer une tyrannie des experts ?
Hier, je suis tombé par hasard sur un exposé prétendant réfuter "la pensée woke" au nom de "l'universalisme républicain". Voici les réflexions que ce discours m'a inspirées.
Une organisation totalement indépendante du gouvernement (l'Association Sportive du Ministère de la Justice) a noué un partenariat avec Carrefour. Par pure générosité, ce petit commerce de proximité, qui a déjà bien du mal à boucler ses fins de mois, va accorder une réduction de 6% à tous les agents des services publics. On dit que le monde va mal, mais moi, avec Carrefour, je positive !
Le mot « laïcité » recouvre souvent des notions confuses, voire contradictoires, ce qui n’aide pas à apaiser les débats qu’il suscite. Serait-il possible d’en donner une définition précise, à l’aide d’une analyse philosophique ? La question mérite d’être posée, parce qu’elle met en jeu notre rapport à la politique, à l’État et à la société.