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Avec 28% des votants, moins de 20% des inscrits, moins de 200 députés sur 577, et bien que divisé, le NFP prétend gouverner, parce qu’il est arrivé en tête aux élections grâce au fait que droite et extrême droite, avec chacune à peu près les mêmes scores, sont encore plus divisées que lui. Avec ses 4 composantes, LFI, PS, Écologistes et PCF, d’où vient le Nouveau Front Populaire ?
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L’échec du RN sans majorité, ni absolue ni relative, ne peut masquer qu’il progresse encore lors des élections du 7 juillet : RN 32 %, NFP 25%, Macronistes 24%, LR 8%. La victoire du Labour ne masque pas l’élection de Farage en Grande Bretagne. L’échec de Trump aux élections de 2022 n’en fait pas moins le favori pour les élections de novembre 2024 aux USA…
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Qu’est qui empêchera un groupe de députés LR ou Horizon, élus grâce aux désistements de la gauche, de faire ensuite l’appoint au groupe RN pour une majorité absolue ? Bien sûr au nom du dévouement pour éviter le blocage du pays ! Dévouement facilité par le ralliement de milliardaires et de la bourse à un RN qui saura en conséquence modifier son programme à la marge.
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La crise du capitalisme c’est ça : Le risque du RN au pouvoir, la crise politique en France, l’impression de chaos à l’international avec les guerres d’Ukraine et de Gaza, l’insurrection en Kanaky, l’élection en vue de Donald Trump, la préparation d’un conflit avec la Chine… Et la crise du capitalisme ça fait mal. D’autant plus qu’elle est loin d’être terminée, et est lourde d’autres drames.
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À moins de se contenter d’un « peuple de gauche » à 32% des votants, 16% des inscrits, l’union des partis de gauche n’est pas encore l’union du peuple. Une victoire électorale à l’arrache n’en serait pas réellement une non plus. Tant que la moitié de ce dernier récuse la fraternité, la solidarité avec les travailleurs des autres pays on ne pourra pas parler de victoire.
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La gauche à 30% est écrasée par une extrême droite à 40% ! Bien sur la division a compté. Le plus grave n’est cependant pas la division de la gauche, mais la division de la classe ouvrière. Le plus grave est que la gauche a laissé attaquer, sans réellement réagir, la fraction immigrée de la classe ouvrière et a laissé ainsi l’extrême droite diviser les travailleurs.
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La campagne a donné quelques éclairages. Voter d’abord pour ne pas perdre un droit démocratique au moment où les régimes autoritaires ou illibéraux s’installent partout et que leurs tenants contestent les résultats des élections. Voter aussi pour conforter l’Europe, tentative de dépasser les antagonismes nationaux. Voter, mais pour qui ? Parmi les principales listes candidates.
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Kanaky, Mayotte, Ukraine, Crimée, Donbass, Palestine, Israël, Taïwan, … ce droit des peuples à disposer d’eux-mêmes se décline de façons très différentes en cette année 2024. Ainsi dans l’interview qu’il a donné à Pauline Theveniaud du Parisien dans l’avion de retour de Nouméa et publié le dimanche 26 mai, Emmanuel Macron croit piéger la gauche sur cette question.
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La visite en France de Xi Jin Ping, dirigeant du 2ème pays le plus peuplé et de la 2ème économie du monde, amène à préciser les positions des révolutionnaires, en particulier lorsqu’ils se veulent « maoïstes », à l’égard de la Chine et de son dirigeant actuel Xi en tant que leader du plus grand parti qui se veut communiste.
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La revue Grand Continent publie un livre collectif « Portrait d’un monde cassé, L’Europe dans l’année des grandes élections » sous la direction de Giuliano Da Empoli, auteur de « Le mage du Kremlin ». À travers les différentes contributions, ce qui ressort, quoique de façon non explicite parfois, c’est la tentative de déterminer les forces sociales en mesure de reconstruire ce monde cassé.