Depuis le début de l’année, la presse s’est emparée du scandale du musée Picasso. Un budget initial de 30 millions d’euros allègrement porté à 52 millions d’euros, cinq ans de travaux, une Présidente haute en couleur qui semble avoir eu quelque peine à conserver la confiance de son staff administratif et à gérer un chantier aussi complexe, les manœuvres de la rue de Valois qui n’ont eu d’égales que sa passivité pendant de longues années, et pour couronner le tout les déclarations à l’emporte-pièce de Claude Picasso, le fils du peintre, soutien inconditionnel d’Anne Baldassari.
Depuis plusieurs années, je propose dans les pages virtuelles de Mediapart une ethnologie politique de mon quartier, le 3e arrondissement de Paris, du double point de vue du chercheur en sciences sociales et du citoyen.
De toute évidence, la Turquie est entrée dans une zone de turbulence. Mais la crise politique qui la secoue depuis l’éclatement, le 17 décembre, d’un scandale gravissime éclaboussant plusieurs ministres pour des affaires de pots de vin, de malversations ou de trafic d’or, ne doit être ni simplifiée ni surestimée.
L’aggravation de la guerre civile en Syrie, la restauration autoritaire en Egypte, la tension politique en Tunisie, la déstabilisation du Liban, la perpétuation du chaos en Irak et en Libye, le raidissement autoritaire de Recep Tayyip Erdoğan en Turquie, le spectre d’une reprise du conflit armé en Afghanistan – si tant est que celui-ci ait jamais été interrompu – provoquent des jeux de mots faciles sur l’ « Automne » ou l’ « Hiver arabe », et des larmes de crocodile, une joie mauvaise, sur l’antienne du « On vous l’avait bien dit (que les musulmans étaient inaptes à la démocratie) ! »
Jean-Claude Casanova, président du Conseil d’administration de la Fondation nationale des sciences politiques, et Michel Pébereau, président du Conseil de direction de l’Institut d’études politiques de Paris, ont donc décidé de passer en force et d’imposer leur candidat, Hervé Crès, qui assure l’intérim de Richard Descoings, depuis la mort brutale de celui-ci, en avril.
« Hommage unanime après l’annonce du décès de M. Descoings », titra Le Monde le 5 avril. Anthropologues et historiens nous ont montré que la fabrication des héros ou des saints cimente et reproduit les alliances politiques, porteuses d’intérêts trop précieux pour que les contingences de la mort les mettent en question.
En avril 2007, j’avais rédigé une tribune exprimant mon rejet de la candidature de Nicolas Sarkozy, et mon refus de me prononcer en faveur de celui-ci au second tour si par malheur devait se reproduire la catastrophe électorale de 2002, car – concluais-je – « l’on ne choisit pas entre la peste brune et le choléra grisâtre».
Lettre ouverte d’un «enfant gâté» à Pierre Aidenbaum, maire du IIIe arrondissement de Paris: halte au bétonnage culturel et à la marchandisation du Marais !
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