Alors que le débat sur l'inflation et les profiteurs de la crise fait rage et que nous assistons au grand retour de l'orthodoxie monétaire néolibérale, qui en appelle plus que jamais à la rigueur salariale et budgétaire, relire les tableaux d'Otto Dix dans le contexte de l'Allemagne années 20 invite à certains rapprochements idéologiques entre la période de Weimar et la crise en Europe aujourd'hui.
Nous vivons un siècle lourd de périls où les tenants de l’ordre néolibéral ont déclaré la guerre aux peuples de la terre. Guerre sociale, guerre économique, guerre militaire, guerre contre l’environnement. Partout leurs saccages laissent les populations meurtries et sacrifiées pour de vils intérêts, que Goya, en son temps, dénonçait déjà dans le « Tres de Mayo » et les « Désastres de la guerre ».
[Rediffusion] Les connivences du pouvoir politique et financier aux affaires du vieux monde témoignent chaque jour de leur mépris pour les populations et la démocratie. Partout la nostalgie impérialiste de la domination s'impose comme sauvetage de la mondialisation sauvage. Ne laissons pas le saccage et la peur nous plonger en eaux troubles et relisons plutôt Le radeau de la Méduse du génial Géricault.
Alors que s'organise une nouvelle stratégie du choc sous couvert de diktat sanitaire et que la colère enfle partout dans le pays, ce tableau d'Ingres questionne à sa manière la destruction à l'oeuvre dans notre démocratie vacillante et l'instrumentalisation des corps dans notre fabrique des esprits...
À l'heure où le déni démocratique sur la question de la crise climatique et de la transition écologique fait rage et qu'il tend à prouver l'incapacité du système néo-libéral à se réformer de l'intérieur, les ruines du peintre Hubert Robert sont un appel à la réflexion sur le temps long de notre occupation du monde et de nos legs pour l'avenir.
[Rediffusion] Alors que la discorde s'installe dans l'ordre marchand, politique et culturel du vieux monde et que le cap à tenir est devenu introuvable entre les confinements sanitaires successifs, l'art peut donner à penser et réfléchir la tempête que nous vivons collectivement. « Pluie, vapeur et vitesse », de l'anglais Joseph Mallord William Turner, est à n'en pas douter de ces œuvres essentielles a la vie !
À l'heure des grands rassemblements contre nos libertés mises à mal, il n'est pas vain de relire cette icône de notre patrimoine artistique pour mieux en saisir les enjeux et ranimer la flamme de notre mémoire collective autour des fondements même de la République.
Voici une œuvre que l'histoire laissa inachevée dans sa course en avant et qui pourtant dit toute la légende fabriquée de notre cohésion républicaine idéalisée. Image qui interroge la représentation symbolique de notre démocratie tant son esprit semble etre mis à mal ces temps-ci. À nous peut-être de savoir en tirer les leçons et d'en faire le serment pour l'avenir.
Alors que le « nouveau chemin » voulu par le chef de l’Etat se précise et que les ministres s'affairent en vue d'un « nouveau pacte social », ce tableau de Paul Signac nous invite à méditer sur un monde harmonieux et sensible, en lien avec les territoires, la nature, le travail et les arts.
À l'heure des grands remaniements et des nouvelles échéances à court terme, qui font l'orgueil et la vanité de tout temps politique, la farandole des masques s'invite dans le grand carnaval des figures du grotesque et des nouveaux Joker.